«Écho», fait allusion à la période de confinement

La galerie de l’Institut français à Rabat accueille les œuvres de Monia Touiss

Le vernissage de l’exposition « Écho » de l’artiste plasticienne Monia Touiss a eu lieu, mardi 15 Févrié à la galerie de l’Institut français à Rabat, en présence d’un parterre d’intellectuels et de passionnés d’art.

Dans cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 17 mars et regroupe une quarantaine de toiles, la peintre, native de Tétouan, propose toute une panoplie de portraits, entre autres œuvres d’arts, dans lesquels on aperçoit des visages d’ancêtres, femmes et hommes à peine visibles.

L’artiste dresse un ensemble d’accords chromatiques répartis sur la surface de la toile. La lumière, la perspective, la composition et la transparence des couleurs suggèrent avec légèreté et finesse des paysages méditerranéens.  Des évocations conçues à travers des couleurs vives et d’autres sombres, écrit le poète français Philippe Guiguet Bologne, dans une note de présentation. « Il y a indéniablement une véritable tentation de la narration dans l’œuvre de Monia Touiss. Et il est évident que les spectateurs trouveront des pléthores d’histoires à aller puiser dans chacune de ses œuvres », a-t-il noté, ajoutant que « la peinture s’y éthère suffisamment pour que chaque imaginaire puisse y trouver sa place ».

L’exposition « est un écho de la situation difficile que nous avons tous vécu dernièrement », a indiqué l’artiste dans une déclaration à la MAP, faisant allusion à la période de confinement dictée par la pandémie du covid-19.

L’ensemble des travaux exposés ont été peints durant et après la période du confinement, « ce travail constitue une partie très importante de ma carrière », a confié l’artiste, espérant qu’à travers cette exposition, elle pourra « entendre un autre écho que le mien ».

Les portraits constituent une grande partie des toiles de Mounia Touiss, « les visages c’est un thème pour moi, c’est une sensation », en peignant ces visages « je veux donner un hommage à ces gens que j’ai croisé dans ma vie, soit au Maroc ou ailleurs », a-t-elle dévoilé. « C’est gens peut être ils existent, ils sont là, mais je ne sais pas où », a-t-elle dit.

Née à Tétouan en 1971, Monia Touiss, qui vit entre le Maroc et l’Espagne, décroche en 1992 le prix Mariano Bertuchi et le diplôme de l’École nationale des beaux-arts.

Elle détient aussi un doctorat autour du thème « La realidad asediada, posicionamientos pictóricos » (Réalité assiégée, positionnements picturaux) de la Faculté des beaux-arts de l’université de Barcelone depuis 2000. Dans la capitale catalane, l’artiste peintre s’est vu consacrer huit expositions personnelles entre 2000 et 2016, principalement à la Galerie « SAFIA ».

Elle a également exposé ses œuvres à Stuttgart (2000), à Cordoue (2004), à la Cité internationale des arts de Paris, à Bogota (2011), à l’Institut français de Marrakech (2015) et à Manama au Bahreïn, à la Albareh Art Gallery en 2016. Comme bon nombre des jeunes talents depuis deux ou trois générations, sa première exposition fut organisée par le Dar Chebab de Tanger en 1990.

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