Lancement à Fès des travaux de réalisation du projet «Fez Smart Factory»

Destiné à l’industrie 4.0

Le coup d’envoi des travaux de réalisation du projet de l’écosystème « Fez Smart Factory » (FSF), premier projet innovant du genre au Maroc à être destiné à l’industrie 4.0, a été donné, jeudi dans l’enceinte de l’Université Euromed de Fès (UEMF).

Ce projet, dont la cérémonie de lancement a été marquée par la présence du Chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis au Maroc, David Greene, du président de l’UEMF, Moustapha Bousmina, bénéficie du soutien du Fonds des zones industrielles durables (FONZID), mis en place dans le cadre du programme de coopération « ompact II», conclu entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement des États-Unis, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC).

A cette occasion, il a été procédé à la présentation de la consistance de ce projet, auquel a été alloué un investissement de 104 millions de DH, dont une contribution de l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco) via le FONZID à hauteur de 50% du coût du projet.

Initié par l’UEMF en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, le Conseil de la Région Fès-Meknès, l’Agence de Développement du Digital (ADD), la branche Fès-Taza de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et la société Alten Delivery Center-Maroc, le projet FSF, domicilié à l’UEMF, vise à développer un écosystème durable pour répondre aux besoins d’amélioration de la productivité industrielle et des performances environnementales et sociales et ce, par la mise à profit des concepts de l’industrie 4.0.

Intervenant à cette occasion, la directrice générale de l’Agence MCA-Moroc, Malika Laasri a indiqué que le lancement des travaux de réalisation du ce projet est le couronnement des efforts conjoints de l’ensemble des parties prenantes, une adhésion qui témoigne, a-t-elle souligné, de leur volonté de contribuer activement à la promotion et à la valorisation du foncier industriel, en particulier, et de l’économie nationale, en général.

Laasri a salué, par la même occasion, les autorités locales pour l’appui soutenu apporté particulièrement au projet « Fez Smart Factory » ainsi qu’aux autres projets initiés au niveau de la région dans le cadre du programme de coopération «Compact II», notamment la création ou la reconversion de quatre établissements de formation professionnelle et la réhabilitation et l’équipement de 28 établissements de l’enseignement secondaire.

Conscients du rôle crucial du secteur privé dans la réalisation des objectifs assignés au Compact II, a relevé la DG du MCA-Maroc, «nous avons privilégié le partenariat public-privé (PPP) dans la conception et la réalisation de certaines composantes des activités de ce programme à travers la mise en place de leviers de financement en soutien à ces composantes, dont notamment le FONZID, et nous avons fait de l’appel à projets la voie principale pour bénéficier de ces leviers et concrétiser ainsi les PPP».

Elle s’est félicitée, par ailleurs, que les parties prenantes au projet «Fez Smart Factory» comptent les deux catégories de partenaires que le FONZID cible, à savoir les entités publiques et privées concernées par les projets de développement, d’aménagement et de gestion des zones industrielles, lesquels ont fait montre, selon Laasri, de leur prédisposition à nouer des partenariats solides et fructueux.

Dans une déclaration à M24, chaine d’information en continu de la MAP, le Chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis au Maroc, David Greene a indiqué que ce projet qui bénéficie du soutien du FONZID a pour objectif de contribuer à la création et la mise à niveau des zones industrielles pour la promotion de l’emploi pour les nouvelles générations, en particulier à Fès, ajoutant qu’il s’agit d’un projet inscrit dans la modernité qui permettra au Maroc de bénéficier de l’industrie 4.0.

Greene s’est réjoui de la qualité de ce partenariat qui rassemble les gouvernements marocain et américain, le secteur privé, l’université et d’autres partenaires sur les plans national et local pour créer un bel avenir pour les jeunes marocains.

De son côté, Bousmina a salué les progrès réalisés sur la voie de la mise en œuvre de ce projet à la faveur du dévouement et des efforts déployés par les équipes chargées de la concrétisation de FSF, ajoutant que le projet, mis désormais sur les rails, sera achevé dans les délais pour passer à la phase d’exploitation et augmenter la compétitivité des entreprises marocaines.

Le président de l’UEMF a tenu à souligner l’importance de ce projet qui tend à développer une zone industrielle durable pour répondre aux besoins d’amélioration de la productivité industrielle et des performances environnementales et sociales, par la mise à profit des concepts de l’industrie 4.0.

S’étendant sur une superficie de 11 Ha (propriété de l’UEMF), le projet FSF comptera un bâtiment de 8000 m2 qui abritera des services aux entreprises innovantes, à savoir un incubateur 4.0, un accélérateur de startups 4.0, des services d’ingénieries pour l’industrie 4.0 et des laboratoires de recherche & développement (R&D).

Ce bâtiment, dont le démarrage de l’exploitation est prévu fin janvier 2023, abritera également un espace dédié aux services sociaux (restaurant, crèche, services médicaux, transport du personnel, guichet unique, etc.) et un Business Center 4.0. Il devrait accueillir, à terme, près de 40 porteurs de projets, 30 startups, 10 sociétés d’ingénierie, 5 entités de R&D et R&T et une dizaine d’investisseurs.

Outre la mise en place d’une structure de gestion (Centre de Valorisation, de Transfert et d’Innovation Technologique 4.0 – CVTIT) et de l’association de l’écosystème FSF, le projet prévoit également la construction du premier procédé modèle 4.0 au Maroc et l’aménagement d’espaces pour la mise en place de 93 unités industrielles de démonstration intelligentes.

A terme, le projet FSF devrait générer plus de 5 milliards de DH d’investissements et plus de 5.000 emplois directs hautement qualifiés, s’appuyant à cet effet sur les compétences de l’UEMF, ses plateformes à la fine pointe de la technologie (la plus grande plateforme d’impression 3D du pays et la première école d’ingénierie digitale et d’intelligence artificielle en Afrique) et ses laboratoires spécialisés dans les différents secteurs industriels et énergétiques.

Doté d’une enveloppe budgétaire de l’ordre de 30 millions de dollars, le FONZID vise à renforcer le modèle de zones industrielles durables et à contribuer à l’amélioration de la productivité et des performances environnementales et sociales des zones industrielles. Le FONZID ambitionne également d’étoffer l’offre de terrains industriels répondant aux besoins des investisseurs en termes notamment d’emplacement, de qualité des infrastructures, de services d’accompagnement et de prix compétitifs, contribuant ainsi à l’accroissement des investissements privés et à la création d’emplois.

La cérémonie de lancement s’est déroulée également en présence de la directrice résidente de MCC au Maroc, Carrie Monahan et des représentants des autres parties prenantes au projet.

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