Agréments de transport : au nom de la transparence

Le PPS au Parlement

Mais à qui ont bénéficié en fin de compte les aides directes accordées aux transporteurs routiers ?, s’est interrogée, lors de la séance des questions orales du lundi 25 novembre la députée Nadia Touhami, membre du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants.

Si ce sont surtout les détenteurs d’agréments de transport qui en ont bénéficié, combien sont-ils et sur quels critères s’est-on basé pour leur accorder ces aides ?, a-t-elle souligné dans une question orale au ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil. Pour elle, c’est vraisemblablement pour cette raison que de telles aides n’ont pas eu d’impact positif sur le vécu quotidien des citoyennes et des citoyens, qui font face à l’augmentation incessante des prix des carburants et des produits et services de base.

Selon elle, il ne pouvait pas être autrement parce que ce ne sont pas les chauffeurs professionnels, qui supportent en fait le coût de la hausse des prix à la pompe, qui ont bénéficié de ces aides.

Et la députée de demander au ministre de rendre publiques les listes des détenteurs d’agréments de transports et de donner des précisions au sujet des critères et des conditions à remplir pour en bénéficier.

Apparemment non satisfaite des explications du ministre, qui a limité sa réponse à ce qu’il a appelé les exploitants de taxis à l’exclusion des chauffeurs, la députée a souligné que les responsables sont en principe tenus de faire preuve de transparence. S’ils veulent avoir leur part, les chauffeurs doivent s’adresser aux autorités locales, selon le ministre. Ce qui a poussé la députée Nadia Touhami à lui répondre qu’il y a quelque chose qui n’est pas claire.

Les Marocains ont le droit de savoir comment sont dépensés les deniers publics, étant donné que le droit d’accès à l’information est désormais garanti par la Constitution de 2011, a-t-elle martelé.

Dans le même ordre d’idées, elle a invité les départements gouvernementaux concernés à réfléchir à une autre formule devant avoir un impact positif sur le pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens autre que l’indexation des prix du transport routier aux prix du carburant.

M’Barek TAFSI

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