Poursuite des accrochages sur l’esplanade de la mosquée Al Aqsa

Palestine

La police israélienne a indiqué dans un communiqué avoir « repoussé des émeutiers ayant lancé des projectiles dans l’esplanade des Mosquées » et fait état d’au moins un « blessé léger » dans ses rangs.

Selon des témoins oculaires, la police a renforcé sa présence devant la mosquée al-Aqsa située sur l’esplanade. Ce site est le troisième lieu saint de l’islam mais aussi le site le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple.

Depuis la mi-avril, des heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens ont fait près de 300 blessés, en grande majorité des Palestiniens, sur l’esplanade située dans la partie palestinienne de Jérusalem, occupée depuis 1967 par Israël.

Les accrochages de jeudi interviennent le jour du 74e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël selon le calendrier hébraïque, et alors que des fidèles juifs ont recommencé à se rendre sur l’esplanade après une pause liée à la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.

En vertu d’un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l’esplanade mais sans y prier.

Or le nombre croissant de juifs se rendant sur ce site et le fait que certains d’entre eux y prient subrepticement, suscitent des craintes d’une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux musulmans.

La semaine dernière, le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar a menacé Israël de tirs de roquettes en cas de « nouvelle agression » sur la mosquée Al-Aqsa où les forces de l’ordre israéliennes avaient pénétré en avril suscitant une vague d’indignation chez les Palestiniens et dans des pays de la région.

Pour rappel, le mouvement islamiste palestinien Hamas a revendiqué lundi dernier  une attaque qui a coûté la vie vendredi à un garde israélien d’une colonie en Cisjordanie occupée, deux jours après que le mouvement rival Fatah a affirmé sa responsabilité dans cet attentat.

L’attaque a été revendiquée  par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, branche armée du parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.  « Nous revendiquons la responsabilité de l’opération héroïque dans la colonie d’Ariel dans laquelle un officier sioniste (israélien, ndlr) a été tué. Elle a été menée en réponse aux violations commises par le gouvernement d’occupation » à Jérusalem-Est, a indiqué un communiqué de cette branche armée.

Une allusion aux affrontements entre policiers israéliens et des Palestiniens qui ont fait ces dernières semaines près de 300 blessés palestiniens sur et autour de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.

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