La feuille de route pour l’Afrique

Décennie des océans

La feuille de route de la Décennie des océans pour l’Afrique a été présentée, mercredi à Sidi Bouknadel (Salé) par le directeur de recherche à l’Institut national de recherche halieutique (INRH), Point focal national et vice-président à la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, M. Karim Hilmi.

Lancée en mai 2022 au Caire, en Égypte, à la Conférence africaine sur l’établissement des priorités et le développement de partenariats pour la Décennie des Nations unies des sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), cette feuille de route met en place une vision et un plan sur les neufs priorités identifiées pour l’Afrique, à travers différents ateliers, réunions consultatives, conférences organisés en Afrique sur la période 2018-2022, a indiqué M. Hilmi lors d’une session de haut niveau, organisée dans le cadre de la 2ème édition du Dialogue des Fondations pour la Décennie des Océans.
Les neufs priorités identifiées mettent l’accent sur « la gestion durable des océans en Afrique », “l’océan et la santé humaine en Afrique” et “le potentiel du carbone bleu de l’Afrique”, a-t-il précisé lors de cette session sur les priorités scientifiques pour la Décennie des océans au niveau mondial et en Afrique.

Ces priorités concernent aussi les « pêcheries et pêches illicites, non déclarées et non réglementées (INN) en Afrique”, “le renforcement de l’alerte précoce multirisque et de la résilience communautaire” et “les systèmes d’observation et de prévision océaniques pour l’Afrique des connaissances sur les océans”, a-t-il détaillé lors de ce Dialogue organisé par par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, dont la présidente SAR la Princesse Lalla Hasnaa est marraine de l’Alliance de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (la Décennie de l’Océan), en étroite collaboration avec la COI-UNESCO.
Il s’agit, en sus, du “réseau numérique pour l’Afrique – création d’un centre (hub) africain”, du “renforcement des capacités et des compétences des Africains pour jeunes professionnels (ECOP)” et du “programme régional d’initiation ‘l’océan pour l’Afrique’”, a enchaîné le responsable.

Ces actions pour la décennie “pourraient être développées en tant que nouveaux programmes/projets qui s’inscrivent dans les programmes déjà existants de la Décennie et dans les contributions existantes de plusieurs parties prenantes”, a-t-il expliqué, ajoutant qu’elles “doivent avoir un fort impact sociétal pour un développement soutenu” en Afrique.
Sur le plan de la gouvernance de la Décennie des océans et pour le suivi et la coordination régionale et/ou nationale de la Décennie vis-à-vis du siège central, la COI-UNESCO recommande de mettre en place différentes structures de coordination, notamment les bureaux ou comités nationaux de la Décennie (NDC), les partenaires pour la mise en oeuvre de la Décennie (DIP), les centres collaboratifs de la Décennie (DCC) et les offices de la coordination de la Décennie (DCO), a-t-il poursuivi.

Selon M. Hilmi, un groupe de travail régional sera mis en place pour assurer une mise en œuvre coordonnée et efficace de cette feuille de route de la Décennie des océans pour l’Afrique.
Le 2ème Dialogue des Fondations pour la Décennie des Océans, qui réunit des dirigeants mondiaux de plus de 20 fondations philanthropiques et des experts internationaux en matière de mobilisation des ressources, constitue une étape essentielle en vue de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tiendra du 27 juin au 1er juillet à Lisbonne, au Portugal.

Ce Dialogue, qui se poursuit jusqu’au 03 juin, s’appuie sur les acquis de la première édition, tenue en février 2020 à Copenhague, au Danemark et qui a été organisée par les Fondations VELUX.
Durant ces trois jours, des acteurs venant de plusieurs continents discuteront du rôle des fondations philanthropiques dans la co-conception et l’utilisation de sciences océaniques transformatrices nécessaires pour relever les dix défis de la Décennie et contribuer aux ambitions du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Proclamée en 2017 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la Décennie de l’ONU pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) “la Décennie de l’Océan” vise à stimuler les sciences océaniques et la production de connaissances afin d’inverser le déclin de l’état du système océanique et de catalyser de nouvelles possibilités de développement durable de cet immense écosystème marin, lit-on dans le site de la Décennie.
L’océan fournit un cadre propice pour tirer parti des progrès des sciences océaniques, parvenir à une meilleure compréhension du système océanique et fournir des solutions scientifiques pour réaliser le Programme 2030.
L’Assemblée générale de l’ONU a chargé la COI de l’UNESCO de coordonner les préparatifs et la mise en œuvre de la Décennie.

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