Houda Idrissi : un visage connu en Egypte, méconnu au Maroc !

Mohamed Nait Youssef

Un visage connu en Egypte, méconnu au Maroc ! Houda Idrissi, actrice, présentatrice et animatrice de télévision. Il est inutile de la présenter en deux mots.  En effet, c’est à la terre  des pharaons que cette comédienne et artiste a fait ses premiers pas dans les mondes de télévision et du cinéma. Elle a fait ses débuts sur les planches avec des grands maîtres tels que les metteurs en scène : Jalal Cherkaoui et Mohamed Soubhi. Actuellement en visite chez sa famille, c’est à Rabat que nous l’avons rencontrée. Par ailleurs, c’est en incarnant des rôles à la fois sur le grand et petit écran dont « El-Limby »(2002), « Harb Italia » (2002), « Ana wa Ha’ola » (2005), « Heya We Da Vinci » (2016), « Al-Ikhtiyar 3», pour ne citer que ceux-là, que l’actrice a brillé de mille feux dans le ciel de la scène artistique égyptienne et arabe.

Le retour aux racines, aux sources…

 Par ailleurs, et après tant d’années qui se sont écoulées sous les ponts, l’artiste souhaite intégrer la scène artistique et cinématographique marocaine. «J’ai toujours voulu participer à des travaux, soit dans la télévision ou dans le cinéma au Maroc. Malheureusement, j’ai rencontré des difficultés. », a-t-elle confié. Ses tentatives, dit-elle, sont souvent vouées à l’échec.  «Ils m’ont proposé un petit rôle dans une série marocaine qui passe à la télévision, mais ce n’était pas assez intéressant. Or, l’envie d’y retourner est toujours là. Car, ce qui m’intéresse le plus, c’est de laisser mon empreinte dans la production de mon pays d’origine.», a-t-elle révélé. De nationalité égyptienne, Houda Idrissi a gardé des liens forts avec le Maroc et ses artistes. «Le cinéma et la télévision du Maroc ont beaucoup évolué. La preuve : beaucoup de jeunes réalisateurs ne cessent d’apporter une nouvelle touche artistique et une sensibilité esthétique.», poursuit-elle. En outre, l’actrice n’a pas caché sa volonté de s’ouvrir sur le public marocain, toutes catégories confondues. «J’aimerais bien travailler dans une production, surtout historique et incarner un personnage notamment andalou.», a-t-elle fait savoir.  Et d’ajouter : «En Egypte, je jouais des rôles marocains que je choisissais soigneusement, tout en gardant la belle image sur mon pays.»

Une passion pour le cinéma…

Malgré son palmarès et son parcours si riche, l’actrice reste toujours méconnue du public et des professionnels du 7ème art marocain. «J’ai des amies actrices égyptiennes qui sont souvent invitées aux différents festivals et manifestations cinématographiques marocaines. Mais moi, je n’ai jamais eu l’occasion de prendre part aux événements pareils parce qu’ils ne me connaissent pas, peut- être », a-t-elle confie. Pourtant, l’actrice assume ses choix artistiques. Ses rôles, parfois secondaires en témoignent. «Mon dernier rôle était dans la série égyptienne à succès «Al-Ikhtiyar 3» qui parle d’une période importante de l’Histoire de l’Egypte ; celle de la révolution. C’était un rôle intéressant !  J’avais joué d’autres rôles qui ont été bien accueillis par le public, notamment dans la série «Abou Al Aroussa» où j’ai incarné un rôle d’un personnage  populaire. La plupart du temps, ils me confient soit le rôle d’une étrangère ou d’une aristocrate », a-t-elle affirmé.  

Et d’ajouter : «ce qui m’intéresse, c’est l’importance du rôle. Il faut comprendre la valeur du rôle dans  chaque travail parce qu’un rôle secondaire pourrait être intéressant et influent dans un film.»

Aux côtés de la télévision et du cinéma, l’actrice travaille également dans le monde de la publicité, où elle gagne sa vie. « La publicité est notre gagne-pain. C’est un domaine qui m’a beaucoup aidé vu ses retombées », conclut-elle.

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