Carburant : Le GPPS appelle à la répression du marché noir

Le PPS au Parlement

M’Barek Tafsi

Avides d’argent, d’aucuns auraient développé un marché parallèle des carburants revendus en noir à des professionnels ou à des particuliers à un prix moins cher que dans les stations-service, en cette période de flambée des prix, qui leur rapporte gros.

Réagissant à l’existence éventuelle de réseaux qui s’adonnent à une telle pratique aux dangers certains non seulement pour le secteur de distribution et le secteur formel, mais également pour le budget de l’Etat et la sécurité des citoyens, le président du groupe parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) à la Chambre des Représentants, Rachid Hamouni, a adressé, le 20 février, une question écrite à la ministre de la transition énergétique et du développement durable pour en savoir plus sur les tenants et les aboutissants d’un tel marché noir.

Selon le président du GPS, « un certain nombre de gérants de stations-service se plaignent à l’instar de professionnels, de citoyennes et de citoyens des pratiques de réseaux qui commercialisent des produits pétroliers en dehors des circuits officiels, structurés et légaux ».

D’après des médias nationaux, écrit-il, « ces réseaux s’approvisionneraient en hydrocarbures auprès des distributeurs et les revendent directement à des professionnels ou à des propriétaires de voitures et de véhicules, en dehors de tout contrôle commercial et en violation des règles de sécurité, de la concurrence loyale et du principe du consentement à l’impôt ».      

Et il semble même que ces réseaux, ajoute-il, « disposent de dépôts secrets où le gasoil et l’essence sont distribués. Ce qui leur assure des bénéfices illicites allant d’un demi-dirham à deux dirhams par litre. Toutes ces pratiques échappent évidemment au contrôle de votre ministère, qui est en principe concerné par la question ».

Partant de là, le président du GPS a interpelé la ministre sur les mesures que son département envisage de prendre pour « s’assurer de la véracité, de l’ampleur et des tenants et des aboutissants de ces pratiques, qui violent le principe de la concurrence loyale, menacent la sécurité des citoyens, renforcent le secteur informel et privent le budget de l’Etat de recettes ».

Il lui a également demandé des éclaircissements au sujet des mesures devant être prises pour « cerner, contrôler et réprimer les sources de ce phénomène dangereux en application de la loi ».

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