Pour une école des métiers de l’animation !

Sur le vif

Mohamed Nait Youssef

De nos jours, l’animation et les jeux vidéo constituent de véritables piliers des industries culturelles et créatives. Incontestablement, ces secteurs sont des générateurs de revenus dont les retombées sont estimées à des milliards d’euros. Une véritable manne à valoriser et à capitaliser !  En 2020,  par exemple, le revenu mondial du jeu vidéo est arrivé à 180 milliards de dollars. Des grands chiffres qui doublent parfois le chiffre d’affaires de l’industrie cinématographique mondiale.

Par ailleurs, ce secteur dans certains pays comme la Chine, les  États-Unis, le Japon, où il y a avait des industries vidéoludiques, est considéré comme domaine créateur d’emploi et de la richesse. L’animation, quant à elle, est non seulement une niche scientifique, mais aussi une source importante pour développer l’industrie culturelle et créative. À titre d’exemple, les programmes audiovisuels d’animation française ont réalisé un pic historique, en 2021, estimé à 314 millions d’euros.

 Au Maroc, on est certes un peu loin de ces chiffres colossaux réalisés à l’échelle nationale, mais il y a une volonté quand même de développer ce secteur prometteur en mettant les jalons d’une industrie de l’animation. La preuve : le FICAM de Meknès a œuvré depuis 20 ans déjà à promouvoir la culture de l’animation en faisant venir les grandes signatures de cette filière. L’engouement a grandi au fil du temps pour faire de ce festival une plateforme, voire un pilier du cinéma d’animation non seulement en Afrique, mais également dans le monde arabe.  Or, les prémices d’une industrie sont là, notamment avec l’implication des chaînes nationales à savoir la 2M et la SNRT qui s’intéressent désormais à l’animation 3D, mais aussi l’émergence des studios d’animation marocains tels Lorem, Neverseen, Artcoustic, Sidi Monkey qui investissent davantage dans ce secteur.

En marge du FICAM toujours, cette année se tiendra la 2ème édition du Forum des métiers du film d’animation au Maroc, où des professionnels du domaine venus des quatre coins du monde  échangeront autour des enjeux économiques et culturels de cette filière.

 Aujourd’hui, il est peut être temps de réfléchir à une école ou un institut s’intéressant à ces domaines vitaux afin d’accompagner cette dynamique et créer des structures structurantes pour développer les industries de l’animation et de la vidéoludique.

Top