1975 : la marche de la libération

Sahara marocain

Le Maroc va vivre, au début de la décennie 70 du siècle dernier, une instabilité politique qui va être ponctuée par deux putschs militaires qui vont échouer. A l’époque l’opposition, constituée par le Parti de l’Istiqlal, l’Union nationale des forces populaires (UNFP avec ses deux branches Casablanca et Rabat) et le Parti de la libération et du socialisme (ex parti communiste) avaient critiqué l’état d’exception née de ces deux tentatives de renversement de la monarchie.

Sur le plan régional, le front progressiste arabe s’était renforcé par l’arrivée de Moâamar Kadhafi au pouvoir en Libye par un coup d’Etat militaire.

Au niveau international, un vent de liberté a soufflé sur l’Afrique par la mise à terme du colonialisme portugais mené par Caetano puis Salazar. L’Angola, la Guinée Bissau, les Iles du Cap vert et le Mozambique, grâce à leurs mouvements de libération nationale, recouvreront leur indépendance en 1974. L’Europe est secouée par la fin du pouvoir des généraux en Grèce et des perspectives prometteuses s’ouvrent en faveur des forces démocratiques.

En Espagne, le franquisme est affaibli par ces mutations politiques.

Feu SM Hassan II en profite pour relancer la revendication marocaine de récupération de nos provinces du Sud.

  • Le 13 décembre 1974, le Maroc saisit l’Assemblée générale des Nations unies afin d’avoir un avis consultatif de la Cour de justice internationale (CIJ) de La Haye sur l’aspect juridique de la situation du Sahara, lors de son occupation par l’Espagne.
  • Le 16 octobre 1975, la CIJ confirme l’existence de « liens juridiques et d’allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahraouies ».

L’avis de la CIJ répudie la thèse franquiste prétendant que ces territoires marocains étaient « terra nullius »… un territoire sans habitants !

  • 16 octobre 1975 SM Hassan II adresse un discours annonçant la Marche verte.
  • Le 6 novembre 1975, 350.000 Marocains dont 10% de femmes marchent sur la frontière factice et obligent Franco à négocier.
  • Le 6 novembre 1976, Madrid signe un accord tripartite entre l’Espagne, en tant que puissance coloniale, le Maroc et la Mauritanie, pays qui avait été impliquée par l’Assemblée générale de l’ONU auprès de la Cour Internationale de Justice de La Haye (CIJ), puisqu’une des deux questions posées à la CIJ se rapportait au Maroc et à la Mauritanie.

Ainsi la Marche verte a permis la concrétisation d’une revendication fort ancienne mais sujette à manipulation de la part des forces coloniales qui avaient envahi, dépecé le Maroc en 1912 et tenté de continuer à orter préjudice à son intégrité territoriale.Elle est considérée, à juste titre, comme une véritable lutte de libération nationale du Maroc qui a mis fin au joug colonial.

Depuis lors, le monde entier reconnait le génie de feu SM Hassan II qui avait géré la question de l’intégrité territoriale du Maroc, sur les plans juridique, diplomatique, politique et populaire.

Ces grands succès du Maroc ont poussé ses adversaires et ennemis de son intégrité territoriale à organiser la riposte…

Le pouvoir algérien commencera par le renvoi des dizaines de milliers de Marocains installés de longue date. Des familles algéro-marocaines entières sont restées, valeur d’aujourd’hui, séparées par une décision inhumaine.

Il a mis les mains et les pieds pour poursuivre sa politique de vindicte et de désinformation sur la récupération du Maroc de ses territoires.

Les batailles d’Amgala

Fin décembre 1975, après l’expulsion, manu militari, des Marocains d’Algérie, le pouvoir en kaki a commencé à s’impliquer militairement dans le conflit qu’il a créé. Il a envoyé une expédition militaire, fin janvier 1976, et ses troupes sont restées présentes dans les grandes étendues sahariennes.

Les forces algériennes, lourdement armées, se sont infiltrés au Sahara marocain, à près de 300 kilomètres de la frontière algérienne, pour tenter d’occuper la localité d’Amgala, située à l’Est de la ville de Smara.

Durant de rudes batailles, entre le 27 et le 29 janvier, les troupes algériennes subissent de grosses pertes. Plus de 100 Algériens ont été faits prisonniers, dont de hauts responsables militaires, dont l’actuel homme fort du régime algérien, le général SaId Chegriha, chef de l’Etat major algérien.

Selon des observateurs objectifs, l’Algérie avait massé plus de 20 000 soldats algériens près de la frontière avec le Maroc.


La cuisante défaite de l’armée algérienne fin janvier, a poussé les généraux algériens à organiser une opération de représailles à la mi février (dans la nuit du 14 au 15 février, tard la nuit.

Les troupes algériennes étaient venues en force, en rapport avec les effectifs de la garnison d’Amgala, qui ont manifesté une résistance héroïque.

Les renforts venus  de Smara à Amgala, les unités de l’armée algérienne avaient fui les lieux du combat vers le nord de la Mauritanie, qui sera la cible privilégié des attaques algériennes par mouvement séparatiste interposé.

Demain : la « capitulation de la Mauritanie »

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