L’épreuve ardue de l’accord de pêche

Saoudi El Amalki

En principe, les accords de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne rendent l’âme, le 17 juillet courant. Leur renouvellement s’amorce, à partir des négociations intensives des deux parties, pour reconduire une opération usuelle. Il est bien vrai que tout particulièrement, l’Espagne s’impatiente de la conclusion des pourparlers, quoi qu’à présent tout son focus est retenu par les présidentielles. A priori, les deux partenaires finiront par trouver des terrains d’entente, sur la base de l’équité win win dont le Maroc ne se sentirait nullement frustré ni lésé. Au moment où les concertations autour de ce dossier battent leur plein, le front des séparatistes tentent vilement y fourrer le nez. Sans vergogne, il se permet d’émettre une imposture selon laquelle il suggère de délivrer des « licences » de pêche aux espagnols sur les larges du royaume. Face à cette supercherie, la péninsule ibérique,fort auréolée  de la solidarité la liant avec notre pays, décline et ignore totalement et avec fermeté, la proposition buissonnière des sécessionnistes. « Tout accord de pêche est entre le royaume du Maroc et l’Union Européenne ! »,rétorque sèchement, sans aucun amalgame,le ministre espagnol du secteur, lors d’une conférence accordé aux médias ibères. Cet affligeant revers subi par l’entité fantoche, cette fois-ci en mer, vient garnir leur cumul cinglant de casse-bras. En attendant qu’un nouveau protocole soit paraphé par l’instance européenne ad hoc, les deux royaumes, évoluant harmonieusement sur la même onde, comptent y parvenir, dans les brefs délais. Conscient de la qualité exceptionnelle de sa ressource halieutique, notre pays entame le débat délibératif afférent à la prochaine reprise, dans le seul espoir de préserver ses richesses contre entre autres, la sur pêche criminelle, perpétrée sur noseaux territoriales. D’autant que le commissaire du vieux continent à l’environnement, aux océans et à la pêche, estime que l’accord de pêche avec l’allié nord-africain, s’avère une question prioritaire pour l’Union Européenne. Il est bien clair que l’accord en question se confronterait à des contraintes à caractère judiciaire, suite à sa suspension par la cour requise dont la mise au clair serait fortement attendue. Toutefois, l’optimisme est de mise si l’on sait que les deux parties hispano-marocaines sont prédisposées à inciter à la réitération de l’accord et à la mise en échec de l’entrave séparatiste, tel que l’offre sournoise soumise aux canariens. Bien que certains détracteurs évoquent la caducité de la reconduction, la volonté et surtout la résidence  dont font preuve les deux royaumes mitoyennes, pour jouer leur rôle négociateur et déjouer toute mystification éhontée.

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