L’arbre bénéfique

Par Idrissi Mohammed

A Dieu ! , Oncle Otmane à tout jamais, l’homme probe, généreux et qui aimait faire du bien, aider les autres et les exhorter pour mieux réussir.

A Dieu ! L’être  plein  de bonté, de gaieté et de charité.  A Dieu ! Toi qui, ne connaissais  point la haine, ni les raisons  de nuire à autrui ; brave, sensible et extrêmement compatissant.

L’Oncle Otmane respecte grandement les autres, ne ménage aucun effort pour les consoler et n’aspire que de les voir heureux. Il portait un grand soin à son travail, qu’il exerçait avec dévouement et abnégation. IL vivait de se qu’il gagnait de sa récolte, prévoyant qu’il était, essayait d’économiser  pour se préservait les peines  des jours moroses et pour ne point tendre la main aux autres, ni réclamer de l’aide.

Son honneur au-dessus de toutes considérations, c’était sa précieuse raison de survivre. La  sincérité était son but le plus sacré, son objectif, sa conduite et sa richesse même.

L’Oncle Otmane ne possédait rien de précieux dans la vie, que ses bonnes manières  et son travail d’agriculteur (Fellah), sa seule source d’existence et qu’il veillait à accomplir convenablement.

Certains habitants du Douar  le jugeaient des fois à tort, interprétaient mal sa conduite et ils le qualifiaient de mesquin, de  gueux et de minable. Ils étaient en majorité des commerçants et des grands agriculteurs, qui ne pensaient  qu’à la  fortune. Quoi qu’il en soit, l’Oncle Otmane n’était pas tout à fait rejeté par son milieu.

Un jour, l’oncle Otmane  a demandé à son fils Adnane  d’aller acheter du pain. Durant sa route Adnane a rencontré deux hommes, apparemment respectables, bien habillés, des qu’il les a croisés, il a entendu l’un d’eux  dire à l’autre, en le désignant de son doigt : N’as-tu pas remarqué la misère trotter؟En ricanant très fort.

L’enfant Adnane, très choqué par ce qu’il a entendu, attristé s’arrête brusquement, son cœur battait énergiquement, ses yeux ont versé de chaudes larmes  sur ses joues rouges ; Puis il a entendu l’homme ajouter : Et ses habits sont infects et déplorables.

Adnane, frustré ne pouvant plus supporte, il se fondit en larmes silencieusement, son arrogance héritée du père l’empêche de crier. Attristé, il continue son chemin en marchant activement pour apporter vite le pain à la maison. Il  pense à son père qui est rentré ce jour fatigué de son travail, et qui doit manger pour se reposer.

A son retour à la maison, il donne le pain à sa maman, qui, impatiente attend son arrivée, pour se dépêcher à préparer le manger à son mari.

Quand le déjeuné fut prêt, elle le lui apporta à sa chambre. Il était allongé sur son lit, à moitié endormie, il se sentait très fatigué. Elle lui dit : Otmane, le déjeuné est  servi, veux-tu le prendre maintenant ou préfères-tu  attendre un peu ?

Otmane répond : Non, maintenant ; tu sais très bien, que d’habitude je trouve le pain à la maison et je mange  dés que je rentre ; Aujourd’hui, ce qui est arrivé de si anormal m’inquiète ; en plus, le retard qui a fait Adnane. En pensant à tout cela je suis endormi.

Sa femme a répondu : C’est assez drôle, en effet, moi aussi, aujourd’hui j’ai été absorbée par les travaux de ménage et j’ai oublié de prépare le pain, c’est un peu de ma faute. Mais quant au retard d’Adnane, essaye de l’oublier, tu sais bien que les enfants aiment jouer. Probablement il a du rencontrer un enfant du douar, ce qui l’a peut être retardé. En tous les cas, lève-toi pour manger, avant que ça ne se refroidisse.

La femme a laissé son mari  et elle est allée trouver son fils Adnane pour connaître les raisons de son retard, elle le cherche partout, à la cour, à l’étable, à la cuisine, sans le trouver. Très inquiète, ennuyée, elle s’est mise à réfléchir à ce qu’il peut lui arriver, en s’interrogeant : Il n’est pas de ses habitudes de se conduire de la sorte, de quitter la maison sans dire ou il est parti. Que  lui est-il arrivé aujourd’hui ?

Très tourmentée par l’attitude d’Adnane, elle n’a pu garder son calme, le comportement étrange de son fils l’a secouée, elle a peur pour lui, et elle est à bout de patience.

Soudain, elle se dirige vers  la chambre  ou se trouve son mari, avec l’idée de lui parler, aussitôt, de peur qu’elle le dérange, elle a changé d’avis. Tout agitée, agacée, elle se demande comment doit-elle se conduire : Elle n’est qu’une femme, et la tradition veut qu’elle ne doive  quitter la maison qu’avec le consentement de son mari.

Elle se dit ; Avant tout il s’agit de mon fils, quand même…Et pareille à toutes les mères, nourris d’un fort instinct, d’une intuition assez vérifiée,  elle s’est  dirigée vers la porte, elle a quitté la maison sans se soucier des conséquences  de ses agissements, ni ce que  pensera son mari  de son acte.

Elle prit la direction de l’olivier, l’arbre bénéfique, le plus proche de la maison, sous lequel son fils  a pris coutume de s’asseoir. Au milieu de son chemin, elle aperçoit de loin son enfant et son se contrôler, elle commença à crier très fort : Adnane, mon fils, Adnane, mon fils.

Adnane a reconnu la voix de sa mère, les yeux en larmes, se lève, court en sa direction, elle le sert dans ses bras et commence à caresser ses cheveux en l’interrogeant : Qu’a-tu mon cher Adnane ? Tu m’as donné une de ses peurs, qui  te fait souffrir, est ce parce que  je ne t’ai pas donné encore  à manger ? . Ça doit être ton ventre creux qui te fait mal, sans doute tu n’as pas pu supporter la faim.

  • Non, non, ce n’est pas cela, qui me chagrine.
  • Donc, dit moi ce que tu as.
  • Rien, maman, tu sais bien que je sois habitué à ne pas manger beaucoup et à résister à la faim. Mais je ne suis pas habitué à supporter  la moindre  humiliation ou indignation.
  • Que veux-tu dire au juste, sois un peu claire ? N’oublie pas que je suis ta mère ; tu ne dois rien me cacher…

A cet  instant ils sont arrivés à la  maison, la mère a poussé la porte qui était déjà mi-ouverte, et tire de l’autre main  son fils Adnane, en lui chuchotant à l’oreille : Rentre calmement, baisse ta voix, ne parle pas  c’est mieux.

Adnane est resté étonné du comportement de sa mère, une fois dans la chambre, il la questionne, en lui disant : pourquoi, maman m’as-tu demandé de garder le silence, y a t-il un secret ? .

  • Non, non, mon cher, c’est que, je ne veux pas que ton père sache que j’ai quitté la maison  sans le consulter.
  • Mais, qu’y a t-il de si grave en  cela ? .
  • Si mon fils, ton père il n’aimait pas cela, lui, il attache beaucoup d’importance aux coutumes, aux usages et aux traditions. De surcroît il tend souvent à nous épargner la médisance des autres, ce que nous  appelons les mauvaises langues.
  • Ça ne peut être que vrai, ce que tu dis maman, mais que peuvent-ils dire les autres de toi et comment te juger. Ils  n’ont  pas le moyen de t’atteindre, tu es innocente. Et ce que tu as fait, est un devoir, une obligation, qu’aucune mère ne manquera de remplir. Tu ne dois pas  te préoccuper, ni  même de  songer à ces choses. Pour le reste, je te promets de ne rien dire à mon père, surtout, après ce que tu m’as révèle, ces choses qui me laissent t’aimer davantage, je suis fière de toi.

    – Mon cher Adnane, ne penses-tu pas que tu dois maintenant, me dire  qui t’a fait pleurer et verser tes larmes  si innocentes.

   –  Ne t’inquiète pas, chère maman, je que j’ai est sans importance. Tout à l’heure, à mon retour vers la  maison, en  courant  mon pied nu a cogné une grosse pierre et  c’est qui m’a donné un mal terrible, j’en ai beaucoup souffert. J’ai évité que mon père remarque mes larmes, et t’elle que tu le connais, il a horreur comme il dit de voir les hommes pleurer. Lui, qui me répète souvent que je suis après lui l’homme de la maison. Ainsi je suis sorti pour pleurer dehors auprès de mon frère l’olivier. Te rappelles-tu ? Tu m’as dit une fois, que mon père l’a planté un an après ma naissance, il y a treize ans. On a grandi ensemble, il m’est très sincère, il m’offre son ombre pour me- rafraîchir, assis, je  m’appuie sur  lui, pour me reposer.

Dès  fois, je le grimpe pour admirer  d’en haut la nature, le paysage et les passants et il me supporte.

  • C’est vrai mon fils, l’olivier résiste et endure.
  • Certes, il supporte beaucoup de choses, la chaleur, le froid, la tempête  qui arrache quelque fois ses branches, le vent qui fait tomber  ses feuilles, et même les oiseaux  ne l’épargne pas.
  • Pourquoi, nous, nous ne résistons pas et nous pleurons ?
  • Nous aussi nous résistant, mais lorsque nous  sommes offensés et blessés nous devenons  faibles et nous nous  laissons aller aux larmes.
  • Je suppose que cela est l’une des raisons qui ont laissé mon père ne tolère pas de voir l’individu pleurer devant lui.
  • Mon cher Adnane, ne te soucie pas trop et sache bien que, les larmes ne soient pas toujours des signes de faiblesse. C’est une réaction naturelle, humaine, une de ces états opposes mais complémentaire, indispensables même à l être, ce qui nous confirme qu’il y a l’hilarité et démontre encore la présence de la joie.

Ces deux conditions nécessaires et évidentes, sont attachées à toutes les créatures et qui font son mystère et son drame. En conséquence, il y a une caractéristique commune aux pleurs et aux rires, c’est le repos. -Maman,  combien de fois  j’ai éprouvé ce sentiment, ce n’est qu’aujourd’hui que je découvre  ce mystère.

     -Non de Dieu, comment par ta curiosité tu m’as entraîné et fait

Oublier  l’essentiel ? .

     – Quoi, qu’as-tu maman, es-tu gênée ?

            -Non, non mon fils, seulement, quand on a évoqué le repos, tu m’as fait à ton père, qui s’est endormi et qu’il doit se réveiller pour  aller au champ, travailler…

La mère s’est dirigé  vers la chambre, dés  qu’elle est rentrée, elle a trouvé son mari assis les yeux fermés, sa tête en direction du plafond, comme s’il pensait, son dos contre le mur et le déjeuner est resté intact.

La scène  l’a bien inquiétée, terrifiée même, à priori, elle s’est imaginée que son état est causé par la fatigue, qui l’a laissée oublier de manger et de dormir dans cette position.

Elle a essayé de le réveiller en l’appelant par son nom : Otman, Otman lève toi pour aller au travail. Mais, Otman ne bouge pas et ne répond pas.

Elle s’approche de lui en répétant les même paroles, toujours silencieux, elle pose sa main sur son épaule, le secoue un peu, mais en vain. Elle la déplace sur sa joue droite, qu’elle découvre très froide. Très étonnée, elle a ouvert grand ses yeux en poussant  l’autre sa joue gauche, comme si elle voulait s’assurer de quelque chose. Elle essaye de le mettre dans la bonne position, Là, il tombe, un  corps inerte. Très choquée elle- pousse un cri : Otmane, mon mari, Otmane, et elle fond en larmes…

Ce fut, la fin tragique de l’oncle Otmane, de cet homme de principes, il est mort pour quitter la vie, emportant avec lui ses secrets, ses mystères, laissant aux autres ses souvenirs …

Après sa disparition, son fils Adnane  est resté seul, contraint  d’affronter très jeune la vie en compagnie de sa mère…

Malgré la peine causée par la mort de son père, courageux, ses yeux n’ont pas versé de larmes, ni avant, ni au moment de l’enterrement. Ce qui a surpris l’assistance ; un d’eux n’a pas caché cela, en disant : Otmane a laissé un brave petit garçon, un enfant courageux, le vis-tu, il n’a pas pleuré.

Adnane qui passait  l’a entendu et son cœur trop serre, a tremblé, mais, il n’a rien manifesté. Le soir, à une heure tardive, il s’est glissé dehors, pour aller s’asseoir sous l’olivier, là, il a pensé à beaucoup de souvenirs et aux bons moments vécus avec son père, et il a pleuré, pleuré, longuement…

Puis, à la fin, il s’est juré de demeurer fidèle à l’âme de son père, de se conduire selon ses principes et d’œuvrer pour satisfaire sa mère, et de la rendre heureuse.

Désormais, le temps ne s’apitoie pour personne ; les jours  et les mois passent. Adnane s’est habitué à travailler avec amour la terre, aidé par sa mère qui le conseille et oncle Brahim. Très motivé, son attachement au travail augmente dans les champs, encore plus quand il se rappelle  la parole de son feu père : <<Tu es l’homme de la maison, après moi >>.

La saison de la récolte est revenue, une période à laquelle on attachait beaucoup d’importance, pour voir ses efforts couronnés et cueillir les fruits de ses peines, une période dont on est contraint de rester au champ jusqu’au soir.

Un jour, Adnane allongé à l’ombre de l’olivier, faisant sa sieste habituelle, après avoir pris son déjeuner comme d’habitude en plein  air,  Adnane a peine endormi, que  deux cavaliers s’arrêtent prés de l’olivier, ils descendent  de leurs chevaux, l’un d’eux s’adresse a l’autre qui est plus jeune que lui : C’est un bon pâturage, n’est-ce pas Soufiane ? La terre est verte, le reste est bien travaillé, regarde la récolte… Tu ne dis rien ?

Soufiane répond : C’est un merveilleux endroit, riche en herbe, une vraie découverte, je me demande comment n’a t-on jamais songé  passer par-là. Le vieux barbu a déjà pris place auprès, d’Adnane, et demande à Soufiane d’attache les chevaux  à un autre arbre avant de venir s’asseoir.

Soufiane a exécuté, à peine terminée, il prend place à son tour à coté d’Issam, pose un sac devant lui, d’où il a sorti  quelques nourritures, qu’ils ont commencé à manger ensuite tout en  discutant. Un moment le vieux Issam l’air inquiet a dit dans un ton ferme : Ecoute-moi, Soufiane, la vérité, c’est que j’ai pris de l’âge, je vieillis, oui, je me sens très vite las, je ne supporte plus les longs voyages et les déplacements me fatiguent.

Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il n’y a  aucune personne qui puisse me remplacer, se charger de mes affaires et me laisser au moins le temps de me reposer… Le vieux parle avec amertume et sa voix peu à peu s’accentue  et devienne haute. Adnane  s’est réveillé, mais, il est resté calme ; les yeux fermés, évitant i de  déranger les deux  hommes, de plus, il a encore besoin de rester allonger  du moins pour se somnoler.

Soufiane a interrompu  le vieux pour lui dire : Ne te soucie pas trop mon cher Issam, tu es encore en bonne santé, fort, tu dirigeras et pour longtemps tes affaires. Pourquoi cette crainte ?

Issam  fait un long soupir  avant de répondre : Tu sais mon cher Soufiane,que ce dernier temps , je suis souvent malade, dés fois je ne quitte pas le lit pour une longue durée et cet état de fait influence beaucoup sur mon commerce, qui se détériore, se néglige, pas la faute de la mauvaise gestion. Et, toutes ses choses ne font qu’augmenter ma crise, prolonger ma maladie et retarder en conséquence ma guérison.

Soufiane avec humour répond : Ne dramatise pas la situation mon cher Issam, ne vois-tu pas que tu es en bonne santé maintenant. Je me demande qui te pousse à penser à ses choses aujourd’hui.

Issam, avec un  accent plein d’émotion lui dit : A priori, ce qui me laisse songer à ses choses,  c’est mon âge, secundo, le cas de mes tris filles qui ignorent tout, sur mon commerce, vu les traditions qui m’empêchent, je n’ai jamais pensé initier aucune d’elle, pour m’aider ou me seconder en cas de besoin, et trio, je n’ai pas eu le bonheur d’avoir un garçon sur lequel  je peux compter, qui me remplace et me réconforte.

Soufiane, après avoir écouté attentivement, il s’est retourné à sa droite, il a observé l’enfant Adnane allongé, en le regardant, il a senti  une attirance profonde envers lui et a remarqué une innocente expression émane de son visage.

Là, une idée lui est venue à l’esprit, heureuse, sans tarder il s’est adressé au vieux en disant : Issam, regarde cet enfant endormi, que penses-tu de son adoption ? Il me semble que tu dois voir ses parents à ce sujet, essaye, je ne te cache pas que je l’ai aimé du premier coup, réveille-le, et discute d’abord avec lui.

 Issam a jeté un coup d’œil sur l’enfant, dés qu’il l’a regardé, son cœur a commencé à battre énergiquement. Soudain, il s’est mis debout, en admirant profondément le ciel avant de se rasseoir, puis il a de nouveau regardé Adnane, l’air  pensif, sentant  une émotion étrange, ayant une impression  de connaître Adnane depuis déjà longtemps.

Son cœur s’est  desserré, il a lu dans son visage une lueur d’espoir et de bonheur. Puis, il a dit : Soufiane, crois-moi, si je te révèle que, ce que j’éprouve à l’égard de cet enfant, je ne l’ai jamais senti  devant les miens. Que m’arrive t-il ?

Soufiane essaie de lui expliquer en lui disant : Cher Issam, ce sentiment découle de ton désir profond d’avoir un garçon, male, c’est la seule raison qui  t’a secoué, fait vibrer en regardant ce garçon dans cet état, le plus innocent.

Non, non, a crié Issam, ce que je ressens est plus fort encore, très différent, et loin de ce que tu me dis, et il s’est levé en s’adressant à l’enfant : Lève-toi mon fils.

Adnane ouvre ses yeux, observe devant lui  l’homme debout, âgé, l’air respectueux, il lui sourit spontanément, et hâtivement, il s’est mis debout en répondant calmement : Oui, monsieur que me voulez–vous ? .

Issam, discute avec délicatesse, douceur et courtoisie. Cette manière de répondre  a tranquillisé et attiré le petit garçon Adnane et l’a laissé confiant, en déclarant à Issam : j’ai bien écouté ta conversation avec ton ami, et il lui a présenté ses remerciements pour ses nobles intentions à son égard, tout en lui faisant savoir son grand désir d’avoir des sœurs, mais  hélas, son père est mort et il est resté  seul avec sa maman…A la fin, Adnane a conseillé monsieur Issam de contacter sa mère à propos de son désir. 

Issam, très impressionné par la réponse d’  Adnane, son audace, sa franchise et son attitude l’a supplié de l’accompagner à sa maison, elle,’n’était pas trop loin de l’olivier. Arrivés devant la porte, Adnane s’est excusé aux deux hommes, pour aller informer sa maman.

Un instant après, la mère d’Adnane est sortie pour les recevoir. Sa surprise fut grande en remarquant que l’un d’eux est monsieur Issam, elle n’a pas cru ses yeux, mais elle est restée  sereine, sans rien manifester, sauf le plaisir de les recevoir chez elle.

Adnane s’est chargé de les conduire dans l’une des pièces de la maison, quant à sa mère, elle est partie à la cuisine pour préparer du thé.

Quelques minutes plus tard, elle est retournée chez les invités pour leur servir le thé, 0 peine dans la chambre le plateau a la main qu’Issam lève la tête pour la remercier, très étonné il crie en toute joie : Est-ce bien Zineb que je vois devant moi, la femme de mon frère ? Quelle belle coïncidence !

Adnane très surpris n’a pas pu cacher sa joie, en criant : Tu es le frère de mon père, mon oncle ? Mon Dieu, comment n’ai-je point entendu parler de toi avant ?

Sa mère l’a bien rassuré que ce qu’il a entendu est la vérité, en ajoutant …Pour le reste  mon fils, c’est une longue histoire, que ton feu père pensait te raconter quand tu seras assez grand. Etant trop jeune, il veillait à ce que tu ne prennes aucune position vis à vis de to, oncle, il voulait que les cœurs soient sereins et purs.

Cette rencontre imprévue était le début d’une ère nouvelle grâce à laquelle tous les nuages ont été dissipés et tout le mal du passé est enterré.

L’enfant Adnane et sa mère ont rejoint la famille de son oncle Issam, qui de son coté était très heureux, comblé de les recevoir chez lui, ce qui a permis à la paix et la prospérité de s’établir à la maison pour régner entre tous ses membres

Adnane a commencé à travailler avec son oncle, avec amour, sérieux et dévouement afin de gagner sa confiance et de mériter son gain très courageusement qu’il lui donne, en guise de récompense à ses grands efforts qu’il fournit. Adnane aimait avoir son propre revenu qui l’aide à subvenir aux besoins de sa chère maman.

Les années passent, durant lesquelles les affaires d’Issam prospèrent. Adnane est devenu un homme, il a acquît aussi une célébrité chez les habitants du village et une bonne réputation IL a gagné la confiance de tous, grâce à sa sincérité, sa loyauté, sa serviabilité et sa patience.

La première de ses admirateurs était sa petite cousine qui l’aime et l’admire pour ses qualités nobles et ses positions braves. Ainsi, elle le couvre d’une grande affection, en lui apportant tout le soin nécessaire en cas de besoin, toute prête pour se sacrifier pour son  aisance.

Toutes ses attitudes à son égard rappellent à Adnane ces sacrifices que sa mère ne cessait de faire pour le repos et la tranquillité de son père, et il a aimé  aussi en sa cousine, sa grande bonté et sa générosité.

Sa mère, toute vaillante et attentive a remarqué cette bonne entente établie entre son fils Adnane et sa cousine, et qui augmente avec les années. Très heureuse, elle admire et surveille les actes et la manière d’agir de la petite cousine a l’égard de son  fils.

Un jour, elle a abordé avec son fils Adnane le problème de sa cousine et s’il ne compte pas la prendre pour épouse. Il n’a pas caché à sa mère que sa cousine représente pour lui le genre de femme qu’il souhaite épouser.

Quelques mois plus tard, ils se sont unis par les liens du mariage, ce fut comme un rêve pour lui, qui croyait il y à des années, après la mort de son père  qu’il est condamné à vivre seul, étranger. Mais, les jours révèlent à l’être biens des surprises et lui dévoilent ses secrets.

Ce fut un mariage heureux, un grand événement pour son oncle Issam, le meilleur cadeau et la bonne récompense que le temps a offert à la mère d’Adnane, pour couronner son courage ses peines et tout ce qu’elle a pu endurer durant des années, un grand hommage à son feu mari.

Et, après une année d’union conjugale, Adnane a eu un beau garçon, qui est venu combler le foyer des jeunes époux et donné une joie sans égale au vieux Issam, devenu grand-père et à tous les membres de la famille.

Un fils, à qui Adnane a tenu de donner le nom d’Otmane…Et si Otmane est mort, Otmane est toujours vivant.

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