Spasiba Russia !

Saoudi El Amalki

Le second Sommet Russie-Afrique fut une occasion pour notre pays de s’ériger en réel leader du continent auquel il voue son appartenance et raffermit ses potentialités à valoriser et fructifier avec l’une des puissances avérées du globe terrestre. La Fédération de Russie, cet immense empire constituant à jamais le contrepoids international pour l’équilibre géopolitique, témoigne de la diversité et de la réciprocité égalitaire contre le monopole mondial. C’est à notre sens, dans l’optique de la proportionnalité planétaire que ce cadre de concertation nous semblerait utilitaire, d’autant plus que le Grizzly russe gronde quand le Pygargue américain jacasse pour maintenir l’ordre en défectuosité. Depuis des lustres, le Maroc tient vivement à la diversification des rapports bilatéraux, fondée sur le principe de la coopération win win et surtout le respect mutuel en matière de partenariats stratégiques, tout en gardant son autonomie et sa neutralité. En fait, en dépit de l’excellence de relations qui ont constamment prévalu entre le Royaume du Maroc et la Fédération de Russie, notre pays s’est fait sienne une position impartiale en se refusant de voter lors du conflit russo-ukrainien sans que la Russie ne s’en soit contrariée pour autant. Ce présent rassemblement russo-africain était également un espace idoine pour raviver, de plus belle les rapprochements des deux Nations respectives, dans la continuité de l’entrain marqué par la visite du Souverain en 2016 à Moscou. A ce propos, le chef d’Etat russe, Vladimir Poutine n’a pas manqué de saluer chaleureusement à son pair marocain, ledit hommage qui coïncide avec le 24ème anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté, pour la clairvoyance et la circonspection de la politique entretenue dans maints domaines. Prenant la parole à cet imposant Sommet de Saint-Petersbourg, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhenouch n’a pas hésité non plus, de se montrer favorable aux relations stratégiques édifiants avec divers et multiples partenaires, tout en se focalisant sur celles unissant les deux nations, depuis le 18ème siècle et tout en évoquant à cet égard, le déclic ascendant enclenché, lors de la visite Royale solennelle en 2016 en Russie. Il y a lieu de souligner l’instauration d’un partenariat entre les deux pays touchant nombre d’activités vitales telles l’énergie, l’enseignement supérieur, la  science, la pêche, la technologie, la culture… Face à un monde taraudé par l’escalade des crises et des conflits, de la prolifération de l’instabilité et la tension, le chef de la délégation de notre pays s’est aussi polarisé sur la mutualisation des efforts dans l’espoir de relever les défis en matière de la sécurité alimentaire et la souveraineté énergétique en Afrique. Il importe de signaler enfin la décision sage de la Russie en tant que pays initiateur de ces assises, de mettre à l’écart le pseudo polisario séparatiste qui tentait d’y prendre part malgré les interventions vaines de l’Afrique du Sud, notamment. Une position à mettre à l’actif de ce grand État dont les rapports avec le Maroc restent intenses et sans équivoque !

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