La question migratoire en vogue

Saoudi El Amalki

La question migratoire constitue un souci majeur aussi bien pour les pays d’origine que d’accueil. A la veille de la journée nationale du migrant, fêtée chaque année, le 10 août, en pleine période d’été, le Maroc en fait une occasion de célébrer le retour au bercail, mais aussi une halte pour débattre de la situation de la diaspora, à travers le monde. En attendant, notre pays vient de prendre part à la conférence internationale sur la migration dans la capitale italienne, à laquelle devait faire partie une vingtaine de pays sur le périmètre méditerranéen. Une opportunité pour les uns et les autres de cette communauté de se concerter sur les mesures à se partager en vue de réguler le flux migratoire par le système de contrôle adéquat aux frontières, tout en mettant en place un budget de financement de projets investissement aux  à cet effet. Le but étant de stopper le déferlement des migrants en état de clandestinité dans les espaces européens à travers des mécanismes conjugués et adaptés, mais aussi de mettre en avant une nouvelle manière de s’y prendre en termes de coordination mutuelle. Une création de fonds fut alors décidée par les pays participants, dont la date d’effet n’est pas encore déterminée, afin de concrétiser cette initiative, à moyen terme. Dans le même ordre d’idées, le chef de la diplomatie marocaine, présent à cette messe migratoire, n’a pas manqué de mettre en exergue la vision nationale à ce sujet dont la détermination du Maroc quant à sa contribution efficiente, n’est plus un secret pour personne, notamment les pays d’accueil qui ne cessent de vanter le rôle décisif à jouer, dans le sens de la régulation des afflux de ce phénomène universel. En réel pionnier de la chose migrante, notre pays se focalise foncièrement sur l’aspect humain, synonyme de solidarité vivante et d’essor certain, tout en luttant contre les réseaux de trafiquants et malfrats en son sein. De même, le ministre marocain n’avait pas hésité non plus de réitérer l’engagement de notre pays d’honorer les partenariats souscrits à cet égard, pour impulser conjointement un volontarisme partagé, à même de relever ce grand défi. Il va sans dire que cette question migratoire qui a rassemblé, il y a un peu plus d’une semaine, un parterre d’intervenants de la Méditerranée autour du « processus de Rome » promet de mettre sur orbite toutes les conditions de combattre la migration illégale, mais également la gestion de la migration légale dans l’ambiance de coopération et l’entraide.

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