114,42 MMDH de concours aux banques en 2022

Bank Al-Maghrib

Les concours aux banques ont porté sur un montant global de 114,42 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l’exercice 2022, ressort-il du rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la situation économique, monétaire et financière.

Ces concours se répartissent sur près de 69,09 MMDH au titre des avances à 7 jours sur appel d’offres, opérations consenties au taux directeur, 21,53 MMDH relatifs aux opérations de pension livrée (1 et 3 mois), activées depuis mars 2020 et consenties au taux directeur et 23,8 MMDH correspondant aux opérations de prêt garanti octroyées dans le cadre des programmes de soutien au financement de l’économie (TPME, PIAFE, associations de micro-crédit et banques participatives), précise la Banque Centrale dans ce rapport.
Et de préciser que le besoin de liquidité des banques s’est nettement accentué en 2022, atteignant 80,9 MMDH en moyenne hebdomadaire, au lieu de 70,8 MMDH une année auparavant.

Cette évolution résulte principalement de la nette progression de la circulation fiduciaire partiellement compensée par la hausse des réserves de change, explique le rapport, ajoutant que dans ces conditions, la Banque Centrale a continué à satisfaire l’ensemble des besoins du marché bancaire pour augmenter le volume de ses interventions à 93,5 MMDH, en moyenne hebdomadaire.
Le contexte de conduite de la politique monétaire a été marqué en 2022 par une montée exceptionnelle des pressions inflationnistes, rappelle la même source, faisant savoir que pour prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, Bank Al-Maghrib a relevé son taux directeur à deux reprises, en septembre et en décembre 2022, de 50 points de base chacune pour le porter à 2,5%.

Hausse de la contrevaleur des avoirs en or

La contrevaleur des avoirs en or s’est élevée, au terme de l’année 2022, à près de 13,5 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 12%, ressort-il du rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la situation économique, monétaire et financière.

Cette évolution est due à l’effet combiné de l’appréciation du cours de l’or (exprimé en dollar) et de la dépréciation du dirham contre le dollar, explique BAM dans ce rapport, ajoutant que la quantité en onces d’or est restée stable, d’une année à l’autre, à 711 032 onces (correspondant à 22 tonnes).

D’après la même source, depuis fin 2006, les avoirs en or conservés au Maroc et auprès de dépositaires étrangers et les placements en or effectués avec des contreparties étrangères sont évalués au cours du marché.

Les gains et les pertes issus de cette opération sont imputés au compte d’évaluation des réserves de change et ce, conformément aux dispositions de la convention régissant ce compte conclue le 1er novembre 2022 entre Bank Al-Maghrib et le ministère de l’Economie et des Finances.

En outre, ledit rapport fait savoir que les avoirs et placements en devises ont augmenté à fin 2022 de 7% à 318,87 MMDH, en raison essentiellement à un effet de change positif lié à la dépréciation du dirham.

Les avoirs en devises représentent 64% des actifs de la Banque Centrale et sont investis à hauteur de 81% en titres obligataires. Au sein de cette catégorie, le portefeuille des titres d’investissement s’est accru de 18% à 189,21 MMDH, suite à la reprise des placements au niveau de ce portefeuille au 2ème semestre de l’année.

En revanche, le portefeuille des titres de placement a diminué de 14% à 68,15 MMDH.

S’agissant des dépôts et des placements monétaires, ils ont connu une progression de 2% à 34,98 MMDH, représentant ainsi 11% des avoirs et placements en devises.

Un résultat net déficitaire

Le résultat net de Bank Al-Maghrib (BAM) s’est établi à -412,85 millions de dirhams (MDH) à fin 2022, en baisse de près de 1,35 milliard de dirhams (MMDH) par rapport à 2021.

Ce résultat intervient dans un contexte international exceptionnel marqué notamment par une forte hausse des taux obligataires souverains, un durcissement des conditions monétaires et une nette dépréciation du dirham, souligne BAM dans son rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2022.

Au détail, ce résultat est en lien essentiellement avec une forte régression du résultat des opérations de gestion des réserves de change, provenant principalement de la contraction du revenu net obligataire qui a été impacté par l’évolution des dotations nettes aux provisions pour dépréciation des titres de placement, fait savoir la même source, précisant que les placements obligataires et monétaires ont généré des intérêts nets de plus de 2,91 MMDH, en progression de 36% par rapport à fin 2021.

Ledit rapport fait aussi état d’un accroissement de 24% du résultat des opérations de politique monétaire à 1,56 MMDH, suite à l’augmentation de l’encours moyen des concours aux banques qui est due à l’accentuation du déficit de liquidité et aux relèvements du taux directeur de la Banque opérés en septembre et décembre pour un total de 100 points de base, le portant à 2,5%.

S’agissant du résultat des autres opérations, il a progressé de 57% à plus de 1,33 MMDH, reflétant particulièrement la hausse des commissions de change nettes (+90%), en raison de l’augmentation des cessions de BBE (billets de banque étrangers) par les banques à Bank Al-Maghrib et des ventes de documents sécurisés (+23%)

Les charges générales d’exploitation ont, quant à elles, progressé de 4% à 2,01 MMDH, en raison principalement de la hausse des charges de fonctionnement (+7%) dans un contexte de renchérissement des prix des matières premières, atténuée par la baisse des dotations nettes aux amortissements et aux provisions (-8%).

Concernant le résultat non récurrent, il s’est établi à -43,75 MDH, abritant notamment la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices d’un montant de 96,463 MDH.

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