Pérenniser l’éclosion du tourisme

Saoudi El Amalki

Faut-il s’exulter face à l’allure crescendo dont fait montre le tourisme, en cette saison estivale ? Il y a bien lieu de s’en exalter, auregard de l’éclaircie qui se pavanenettement sur les reliefs du secteur. Juste après l’AïdAl Adha, les destinations prisées du royaumefurent prises d’assaut par une cascade de familles vers les corniches pour se rafraîchirou en direction des montagnes pour se ressourcer, en ces moments caniculaires. Encore une fois, en été tout spécialement, le tourisme national resplendit à cœur joie sur l’azur marin, mais également dans le bosquet serein.Aux côtés des nationaux dont la ruée vers les lieux de prédilection s’enflamme en panache, des visiteurs d’outre-mer jettent l’ancre en abondance dans leurs sites de préférence. Au fait, des années de privation, générée par la crise pandémique qui a frappé le monde de plein fouet, ont attisé une envie collective de chasser le cafard et de changer d’air, dans les espaces de détente et surtout de sécurité, tel que suggèrent les produits diversifiés de notre pays. Acroire une déclaration rendue publique tout récemment, par le ministère  de tutelle, les revenus de séjours en devises, sont de l’ordre de presque 48 milliards de dirhams, en mi-année 2023, soit environs 43% par rapport à la même année 2019, juste avant l’atteinte du Covid. Ces flux croissants qui se profilent au grand galop, sont en passe de promettre un bel enchantement dans le secteurpour parvenir aux prévisions citées dans la feuille de route, sachant qu’à nos jours, on aura atteint les 6,5 millions d’arrivées à mi-chemin de l’année en cours, soit un peu plus de 21%, de plus, en comparaison avec 2019 considéré comme année de référence par excellence.Il faudrait bien reconnaître que cette embellie qui se confirme ces temps-ci, serait dû sans nul conteste, à l’impulsion insufflée au domaine, sous ses multiples activités parallèles (hôtellerie, agence de voyage, transport à vocation touristique, restauration…). Il convient aussi de rappeler à ce titre, la retombée probante de l’image saisissante de la section nationale lors de la coupe du monde au Qatar, forçant à coup sûr, l’admiration et surtout le désir ardent de se rendre dans le bastion de cette nation d’exception qu’est le Maroc, à travers l’emballement délirant de ses fans dans les gradins des stades du pays hôte. Ceci étant, il importe pareillement de mettre l’accent sur la place de choix que s’approprie le royaume à travers l’échiquier planétaire, grâce aux prouesses diplomatiques, économiques, écologiques qu’il ne cesse d’acquérir en trombe et sur tout la politique d’influence éprise de réalisme, de pondération et de vaillance créative, sous l’égide d’un Souverain visionnaire. Devrait-on dormir sur ses lauriers aux délices de ce satisfecit qui comble le secteur, après deux ans de naufrage viral? Il n’en est pas question surtout que les signes de vulnérabilité du secteur persistent toujours, en matière d’hébergement, à cours de capacité litière, de dessertes aériennes en charters, de gastronomie culinaire en ballotage et d’expertise cognitive en divers fragments de la profession. Beaucoup de pains sur la planche à la fois pour les décideurs et les professionnels afin de maintenir cette relance et de s’atteler à réussir son ascension systématique, par le biais de la synergie de toutes ses composantes.

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