Saoudi El Amalki

Le sport rapproche les peuples, purifie les tendances et ravive les affinités. C’est en toute vraisemblance la devise qui anime à présent, la candidature tripartite pour l’organisation de la coupe du monde de football en 2030. Récemment, la première réunion du comité de préparation a eu lieu, en présence des représentants de la péninsule hispano-lusitanienne et le Maroc, pour un long périple de concertations de plus de sept ans. Au-delà des soucis purement sportifs qui réunissent les trois décideurs, l’opportunité semble idoine de se projeter aux questions encore plus larges auxquelles s’inviteraient en parallèle, d’autres départements de dimensions géostratégiques dans maints domaines respectifs. D’autant plus que ce côtoiement propice des nations frontalières, prête à mettre en avant une passerelle véhiculaire de vivre-ensemble, à caractère  intercontinental, tel que le passage marin souterrain dont les études d’exécution sont enclenchées entre les deux pays ultra-mitoyens, à savoir l’Espagne et le Maroc. Sur le plan pratique, il y a lieu d’optimiser cet entrain d’entente qui met en branle le beau chantier qui non seulement serait en passe de s’approprier la postulation et la tenue de la plus prestigieuse messe sportive de tous les temps, mais également de bâtir un environnement régional adéquat où règneront les valeurs de la concorde et de la coopération win win et d’égal à égal, entre le vieux continent et celui de la négritude. Le premier contact de ladite commission préparatoire du dossier s’est amorcé dans la capitale madrilène, au terme duquel il est question, selon le communiqué de la fédération ibérique du projet de la refonte de « proposition excellente et gagnante ». Le royaume d’Espagne qui a eu le privilège de tenir la copie du mondial en 1982, a acquis toute l’expertise nécessaire pour ce genre de compétitions, alors que le Portugal est désigné pour organiser l’Euro 2024 et que le Maroc est très attendu aux finales de la coupe d’Afrique des nations en 2025. Un trio bien aguerri sur ce plan, d’autant que leurs pays respectifs sont incontestablement des nations de football, connues et reconnues pour leur prestances de haut niveau de qualité technique. Depuis l’annonce du Roi du Maroc de la jonction de Son pays à ce grand mérite, lors de la cérémonie de la remise du prix de l’excellence de la CAF 2022, en Sa Majesté, le 14 mars 2023, à Kigali, capitale du Rwanda, le royaume s’y met d’arrache pied afin d’honorer comme à son accoutumée, cet événement d’envergure, en compagnie de ses alliés de marque. Le Maroc sera bel et bien du rendez-vous, puisque son adhésion fut fort appréciée par la communauté internationale dans la fortification des rapports d’amitié et de promotion commune, tel que l’a si bien récemment signifié, João Paulo Correia, secrétaire d’Etat portugais à la jeunesse et sports, quand il affirme que c’est une occasion à promouvoir « les valeurs de solidarité et de paix entre les divers peuples, car c’est la première fois que la candidature du genre entre les deux rives de la Méditerranée : l’Afrique et l’Europe »