Abdelhak Najib et les Éditions Orion censurés par la France

Par Imane Kendili

Il était clair qu’après toutes ces années d’analyses et d’enquêtes sur les soubassements de la politique française à l’égard du Maroc, avec moult révélations, chiffres à l’appui, sur les attaques gratuites et ciblées des autorités françaises et de certains médias à leur solde, les instances françaises, qui avaient déjà dans leur collimateur, l’écrivain et journaliste, Abdelhak Najib, à cause de ses points de vue très critique à l’égard de l’Elysée, devaient franchir un palier dans leur hostilité contre le penseur marocain, qui n’a eu de cesse de dénoncer les actes et agissements agressifs d’une France qui a désigné le Royaume comme ennemi, une haine accrue avec l’avènement de l’ère Macron.

Dans ce sens, la lettre ouverte au président de la république française, Emmanuel Macron, écrite par le Marocain Abdelhak Najib, publiée par plusieurs journaux marocains et reprise en grande diffusion à travers les réseaux sociaux et les relais médiatiques et académiques au Maroc, en Afrique et en Europe, a fait mouche. Cette lettre a touché là où cela fait mal, là où le bât blesse, avec un message clair et limpide de la part du citoyen Abdelhak Najib, , qui a pris sa plume, comme il le fait depuis trois décennies, pour dénoncer les attaques abjectes de certains médias français contre le Maroc, suite au séisme qui a secoué le pays, alors que les Marocains essayaient de vivre leur deuil en inhumant leurs morts. La lettre a mis l’accent sur toutes les erreurs françaises, surtout celle du président de la république, qui a multiplié les glissades et les écarts allant d’une erreur à l’autre, ce qui nous a poussé, au sein de la rédaction de La Vérité de titrer pour notre dernière livraison : «L’erreur fatale de l’Élysée», avec en Couverture, une image de Emmanuel Macron s’adressant au peuple marocain, dans un irrespect à la fois indigne et insultant de la part d’un chef d’État, qui est censé faire preuve de retenue, de diplomatie et de bon sens.

Aujourd’hui, un écrivain marocain est cloué au pilori par les autorités françaises, dans un déni de cette fameuse liberté d’expression dont nous gavent certains médias et une grande partie d’une classe politique française, qui a fait sienne cette surannée tactique de deux poids, deux mesures. Ridicule et abjecte. Ignoble et indigne de censurer plus de quarante auteurs marocains et étrangers travaillant avec cette maison d’édition qu’est Orion, qui, depuis sa création, a marqué le paysage de l’édition au Maroc, en Afrique, au Moyen -Orient et ailleurs, avec des ouvrages solides, avec des auteurs crédibles, avec des traitements sans compromis ni compromissions. Et c’est justement cela qui a profondément dérangé les autorités françaises : l’indépendance des Éditions Orion, leur liberté de ton, leur audace, leur engagement pour leur pays, le Maroc, envers et contre tous, à ‘image de Abdelhak Najib, qui a ouvertement répondu aux médias français, qui a levé le voile sur les micmacs à la française, qui a dévoilé toute la supercherie d’une politique française résolument hostile au Maroc, en allant au charbon et en assumant ses responsabilités d’écrivain et de journaliste au service de son pays.

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