Saoudi El Amalki

Des centaines de milliers de manifestants ont inondé l’artère symbolique de la capitale du Maroc, à partir de Bab El Had vers le siège du parlement, arpentant le fameux boulevard Mohamed V. Des vagues humaines où trônait l’imposant étendard de la Palestine, d’une centaine de mètres, ont déferlé et vociféré leur colère contre la barbarie sioniste sur la bande de Gaza. Plus les marcheurs avançaient sur le trajet strident, plus le ton montait d’un cran, traduisant l’acte solidaire non pas seulement avec un peuple soumis au génocide et à l’extermination, mais également contre l’injustice et l’indifférence dont il est victime, à travers le temps. Le Maroc, de ses instances gouvernantes au plus bas de la marche des gouvernés, s’est ardemment montré au fil des ans, le fervent et sincère défenseur du principe du droit d’exister de l’Etat palestinien sur ses terres en situation de confiscation séculaire.Un principe aussi immuable que ni le rapprochement avec l’Etat hébreu ni la position américaine pro-sioniste encore moins les « risques » pouvant altérer la cause nationale,n’ont pu dissuader le royaume à faillir à ses engagements à l’égard de sa seconde cause nationale.De tout temps, le Maroc a constamment fait montre de ce principe à jamais sur les scènes de la communauté planétaire, puis qu’il est question d’un peuple dépossédé de ses territoires et de ses droits les plus élémentaires par un occupant dont le carnage sanguinaires’avère l’unique devise, à l’encontre du droit international et les droits humains. Et ce, en dépit de quelques comportements attentatoires à notre intégrité territoriale émanant de certains responsables de la direction palestinienne au su et au vu de tout le monde. Et ce n’est pas non plus, la junte du voisin de l’est versant dans la surenchère qui va apprendre au Maroc, les leçons de solidarité en direction de la Palestine ! Quand le Maroc manifeste dans la rue par ce gigantisme populaire en faveur de la cause palestinienne , il le fait non pas uniquement par appartenance« panarabique »ou encore par obédience« théologique », puis qu’il est multi-linguiste (Amazigh, hébraïque, Hassani…), mais surtout par humanisme et universalité. Le sionisme, le nazisme, le fascisme ont toujours été des doctrines portant préjudice à l’humanité, la coexistence et le vivre-ensemble, à travers l’Histoire du monde. Notre pays, contrairement à cesdogmes ségrégationnistes, expansionnistes et dés humanistes, prêche les valeurs de la tolérance et se range du côté de la modération, de la justice et de l’humanité. Et c’est la raison pour laquelle, aujourd’hui comme toujours, il descend dans la rue pour ce même principe humanisé contre le sionisme et non le judaïsme !