In conversation with… Matt Dillon

DNES à Marrakech Mohamed Nait Youssef

Reportage Photos Akil Macao

La star du cinéma américain, Matt Dillon a été l’invité de marque de la rubrique phare du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), «In conversation with..», mardi 28 novembre. Reçu comme il se doit par le public, l’acteur a souligné que ce n’est pas la première fois qu’il vient au festival FIFM.  « C’est la 4e fois que je viens au festival. La première fois était en 2002 », a-t-il révélé, tout en ajoutant, « J’ai visité cette ville en 1982. Je me souviens de l’hôtel La Mamounia.»

 L’acteur a commencé sa carrière un peu tôt. C’est dans la fin des années 70 qu’il avait joué son tout premier rôle dans le film «Over the Edge» du réalisateur, Jonathan Kaplan. « J’ai commencé ma carrière à 14 ans. En fait, je suis né dans une famille où il y a des artistes. À 15 ans, je suis allé à New York pour suivre des cours à  l’Actors Studio. À vrai dire, cette formation était une bonne base.», a-t-il souligné.

Coppola, le magicien…

Matt Dillon a certes abandonné ses études, mais il a entamé des cours de théâtre au cours de Lee Strasberg, à New York. Par ailleurs, cette expérience l’a beaucoup aidée à franchir le domaine du cinéma en incarnant des rôles de « mauvais garçon », notamment dans les films  «Outsiders» ou encore  «Rusty James» signés par le grand réalisateur américain Francis Ford Coppola.

« Pour moi, l’important était de travailler avec Coppola. Outsiders était une bonne expérience. C’est un film qui est basé sur les personnages. J’ai beaucoup appris de lui. », a-t-il affirmé. Coppola, dit-il, est un magicien en termes de réalisation.

Bad boy d’Hollywood…

Le jeune bad boy d’Hollywood a interprété un rôle important dans le film «Drugstore Cowboy» de  Gus Van Sant. «Il y avait une sorte dynamique familiale dans le film.», a-t-il dit. Pour lui, « Singles» (1992) de Cameron Crowe et «Drugstore Cowboy» de  Gus Van Sant sont deux films différents. «Il fallait s’intéresser au côté scripte. Le film permet des ellipses. Et ce qui est merveilleux, c’est ce qu’il y a une liberté totale. C’est plus que du théâtre que le cinéma.», a révélé l’acteur quant au film «The house that Jack built» de Lars Von Trier.

Le tournage, dit-il, c’était de la liberté. «Lars m’a demandé de lui faire confiance. J’ai apprécié ce qu’il fait avec les acteurs. Il savait qu’il allait m’amener dans des zones où je ne serai pas confortable.», a-t- il indiqué.

De la musique avant toute chose…

Pour Matt Dillon, la musique est quelque chose d’important. «J’aime explorer d’autres styles de musique. La magie du cinéma, c’est que la lumière vient là où il y a la musique.», a-t-il affirmé, ajoutant que «la musique du film dépend aussi du budget. »

Un engouement pour les personnages…

Dans le film «Collision» de Paul Haggis, sorti en 2005, Matt a incarné le rôle d’un flic raciste en quête de rédemption. «J’aime le personnage parce qu’il est paradoxal. En outre, ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il y a dans le personnage. Et ce film a été bien reçu.», a-t-il rappelé.

Par ailleurs, l’acteur est revenu  sur ses motivations dans le choix du film. «Si je suis bon, c’est parce que le réalisateur est bon. Ce qui m’intéresse, c’est un film sur les gens et les personnages, et puis l’intrigue vient des personnages. Ce qui compte aussi, c’est le personnage. Il faut chercher de bons personnages.», a-t-il fait savoir.

Or, disparaître dans le personnage, poursuit-il, est de devenir quelqu’un d’autre. «C’est merveilleux. Et c’est l’écriture qui nous donne d’ailleurs cette opportunité.», a-t-il rappelé.

Un passionné curieux…

Matt n’a pas caché son amour pour la musique et les arts. «Je m’intéresse à l’art, à la musique. Je peins. J’ai fait un document sur la musique et il fallait que je le fasse parce que je suis curieux. Et la plus grande qualité, c’est la curiosité.», a-t-il confié au public.

En revanche, ce qui est  compliqué pour un acteur, a-t-il indiqué, c’est la gestion de sa carrière.  

«J’avais envie de faire un film où je voulais jouer. J’ai déprimé en participant à un film que je n’appréciais pas. On n’arrive pas à gérer sa carrière comme il le faut dans le marché du cinéma. L’industrie du cinéma a beaucoup changé, c’est pour cela qu’on a perdu beaucoup de voix.», a-t-il constaté.

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