Aziz Dadas: «Une excursion dans le Maroc profond»

Al Bayane : Comment qualifiez-vous votre participation au film «Au Pays Des Merveilles», de Jihane El Bahhar?

Aziz Dadas : Avant de revenir sur cette expérience, il faut préciser que c’est le premier long-métrage de la jeune réalisatrice Jihane El Bahhar. «Au Pays Des Merveilles» est un film qui traite des difficultés que vivent les gens dans les zones enclavées ou précisément, le Maroc profond. Il parle du vécu des personnes qui souffrent pour arriver à leurs objectifscomme le fait d’aller aux hôpitaux et qui nécessite de parcourir des centaines de kilomètres qui ne manquent pas de risques et de dangers. J’ai interprété le rôle d’un machiniste d’une femme riche, dont l’époux s’est présenté aux élections communales dans cette partie lointaine du pays. Soudain, son mari décède et celle-ci décide d’aller le récupérer pour les funérailles. Ce voyage a été rempli de ces petites actions que vivent, au quotidien, les habitants de cette région…La confrontation et la découverte de cette zone vont changer la vie de la femme. Mustapha était un jeune, simple et plein de vie qui rêve de devenir policier. Le travail était juste un moyen de gagner sa vie, avant de réaliser ses rêves… «Au Pays Des Merveilles» est un voyage au cœur de la souffrance d’une partie du pays. Il aurait été excellent si le tournage coïncidait avec la saison de la neige, pour un cadre plus crieur de la situation décrite, ce qui ne nous a pas empêché de travailler sur le climat et l’atmosphère pour que le film soit représentatif.

Qu’en est-il de la direction d’acteur?

Globalement, c’est une belle expérience. Elle a de bonnes idées et elle a été entourée par des professionnels. Elle maitrise son travail et a pris son temps pour bien tisser sa première réalisation. En plus, elle a fait un bon casting, basé sur des comédiens aptes à faire passer son message. Egalement, elle a recouru à des personnes professionnelles dans tous les segments de son film.

Où peut-on classer ce film?

Je le considère comme une tragédie comique ou encore un «road movie». C’est une excursion dans le Maroc profond… Nous avons essayé de passer légèrement un message fort, le message étant de temps à autre pimenté par le «comique». Je pense que le grand public adore ce genre de films.

Quelles sont vos nouveautés?

Il se peut que je sois un peu absent de la télévision, mais je suis très présent sur le grand écran. J’ai joué dans le film «Chairman», le premier long métrage de Yassine Morocco. C’est un long métrage sur la mauvaise compréhension de la liberté d’expression et ce qui peut en ressortir. Le tournage s’est déroulé sur différentes terres, notamment en Serbie, Italie, France et au Maroc. Je joue le rôle de Chairman, un animateur… Je ne peux pas tout dévoiler !

Egalement, j’ai joué le rôle d’un policier dans le film «Lahnech (Le flic)» du cinéaste Driss Mrini. C’est l’histoire d’un jeune qui a souffert du harcèlement durant son enfance. Il adore le pouvoir et rêve de devenir policier. Sans pouvoir réaliser ses rêves, il va se déguiser en un flic. Globalement, le film traite la vente des organes…

Jalal El Omari

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