Le Président colombien Juan Manuel Santos a écrit ce vendredi sur Twitter qu’en application des termes de l’accord conclu en Novembre dernier à l’issue de quatre années de pourparlers entre son gouvernement et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (F .A.R.C) – la plus ancienne guérilla d’Amérique Latine née en 1964 à la suite d’un soulèvement paysan – ces dernières remettront incessamment, à la Mission de l’O.N.U. en Colombie, un arsenal composé de près de 14.000 armes dont environ 11.000 fusils selon Luis Carlos Villegas, le ministre colombien de la Défense.

 Stationnés dans 26 points de regroupement, les 7000 membres de la guérilla marxiste ont commencé début mars 2017 à remettre leurs armes. L’achèvement de cette opération «d’abandon des armes» devra intervenir à la fin du mois de Mai prochain. A cette date et après la fin du plus vieux conflit qu’a connu l’Amérique du Sud et qui s’est soldé par plus de 260.000 morts, près de 60.000 disparus et environ 7 millions de déplacés, les anciens guérilleros retourneront à la vie civile et auront même le droit de «faire de la politique sans les armes» en formant un mouvement politique et en se présentant au Congrès à partir de 2018.

Il convient de signaler, enfin, que même si le Congrès colombien avait voté, en Décembre dernier, une loi d’amnistie protégeant des milliers de guérilleros, celle-ci ne concerne pas, toutefois, ceux qui seront «reconnus coupables de crimes de guerre ou d’atteinte aux droits de l’Homme».

Comment seront «départagés» les combattants et sur quels critères ? Difficile, à l’heure actuelle, de répondre à cette question…

Nabil El Bousaadi