La relance du tourisme n’est pas aussi simple que ça!

Comment insuffler de nouvelles bouffées d’oxygène pour le produit du tourisme, en phase d’essoufflement? C’est la question que se posent les intervenants du secteur, toutes constituantes confondues. La première station balnéaire du royaume est en quête d’une redynamisation soutenue, en tant que levier essentiel de l’essor global, car depuis déjà des lustres, elle enregistre toujours une tendance baissière, en termes des nuitées et arrivées.

Cette donne en fléchissement nécessite, en fait, une large mobilisation de la part de tous les opérateurs, aussi bien institutionnels que professionnels, pour assurer la relance escomptée. Reconsidérer le dispositif du Plan Azur, s’aligner pleinement dans le sillage de la vision 2020, parfaire le module de la saisonnalité, relever de plus belle les taux d’arrivées et de nuitées, sont, à coup sûr, les leitmotivs du cheval de bataille. Ce dont souffre exactement le potentiel d’une destination telle Agadir. Une destination en perte de vitesse, en dépit des efforts consentis à plus d’un titre.

Il est donc question d’une synergie collective pour faire face à cette baisse, à travers un plan d’action concerté avec l’Office National Marocain de Tourisme (ONMT) et le Conseil Régional du Tourisme (CRT) Souss Massa, ainsi que les divers partenaires. Il est bien évident que les crises qui secouent actuellement les marchés traditionnels influent négativement sur les rendements en termes de drainages. Toutefois, la stabilité politique et la maitrise institutionnelle demeurent, de tout temps, un atout de haute importance pour prétendre à des prouesses sur les plans économique et social. On a constamment dit que la capacité hôtelière faisait défaut, depuis que, sur un peu plus de 25 000 lits existants présumés commercialisables, plus de la moitié est délabrée et se trouve continuellement dans un état piteux. On déplorera aussi non sans profonde amertume que l’aérien constitue un réel handicap, depuis que la compagnie nationale exerce une politique réductionnelle à cet égard, d’autant plus qu’on a perdu pas moins de 17 vols. Des marchés porteurs tels que l’Allemagne, la Grande Bretagne et la Scandinavie exigent forcément les dessertes aériennes idoines et l’éventail d’accueil étendu.

Par ailleurs, on a beau reproduit des discours d’euphémisme par rapport à l’arrière pays regorgeant de potentialités naturelles indéniables, il se trouve que l’aménagement de ces sites laisse à désirer, à l’image de la région d’Immouzzer, lamentablement abandonnée à son sort, malgré des ébauches timides en matière des sentiers pédestres, dans le cadre de la stratégie du Pays d’Accueil Touristique (PAT).

Une destination comme Agadir est censée rebondir à plein régime, avec une véritable politique de relance agressive, axée sur la consolidation des structures d’accueil et des activités parallèles (hôtellerie, restauration, agences de voyage, produits artisanaux…), la mise en marche des projets structurants d’accompagnement, la diversification du produit proposé, la mise en place de promotion et de marketing performants, la mise en fonction de l’animation continuelle pour réduire la saisonnalité…

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