Repenser l’action politique!

On en aura vu de toutes les couleurs, ces derniers mois !La pratique politique au Maroc à l’heure actuelle est, à coup sûr, déficiente en comparaison avec le niveau de développement économique du pays. Cette crise politique est appelée à être dépassée à travers un projet axé sur la culture des valeurs et le sens de la création. Il ne conviendrait pas de se lancer dans d’autres ruptures, comme par le passé, car la lutte pour la cause nationale n’est pas encore achevée.

Le mouvement national devrait assumer ses responsabilités, en injectant davantage de souffles en termes de réformes pour reconsidérer la vie politique, renforcer les acquis dans les domaines du statut de la femme, de l’émancipation de l’amazighité, de la réhabilitation des régions marginalisées, de la réconciliation avec le passé, de l’approfondissement des grands travaux, de l’élaboration des concepts de l’autonomie au Sahara et la régionalisation…Non, il ne doit pas y avoir d’autres déchirures, en dépit des signes de désaffection affichés par les populations.

La dynamique escomptée ne saurait se déclencher sans les partis politiques. Il importe de fortifier l’outil partisan en favorisant les principes de l’intérêt général et de la tolérance, pour s’adresser à autrui, en immunisant l’économie nationale et en privilégiant la diversité et l’équité dans la distribution des richesses, sources de démocratisation, car l’économie de la rente est l’ennemi du progrès. Dans le même ordre d’idées, il est impératif de prôner la moralisation de la pratique politique, loin de l’individualisme et de l’opportunisme, tout en mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre les chantiers ouverts à plus d’un titre, dans le sillage de la volonté royale.

D’autre part, la régionalisation est un long processus qui prend en compte les spécificités régionales dans un esprit global unificateur.

Il est également à renforcer une gouvernance basée sur la reconsidération de l’approche politique, projetée sur l’avenir et l’ouverture sur le Maghreb, l’Afrique, la Méditerranée, l’Europe…Des nations comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil, se positionnent fortement dans l’échiquier des puissances mondiales, longtemps accaparé par les USA et, dans certaines mesures, l’Europe.

C’est dire combien le monde est soumis à des mutations profondes qu’il faudra considérer, dans l’optique de la globalisation. Les enjeux des réformes sont à redouter et relever, en s’armant de la culture du projet et du militantisme, propre et édifiant.

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