Une tradition magistrale de l’art dramatique

L’université Ibn Zohr ne fait que rayonner au fil du temps. Ses établissements de l’enseignement supérieur, en particulier la Faculté des Lettres et Sciences Humaines d’Agadir qui connait actuellement un jaillissement des plus retentissants, en matière de formation, d’innovation et de synergie, maintiennent une cadence soutenue au service de plus de 120 000 étudiant(e)s, à travers les quatre régions du sud marocain. Dans la même lignée, le festival international du théâtre universitaire d’Agadir (FITUA) s’inscrit dans cette dynamique tout feu, tout flamme.

Pendant plus de deux décennies d’affilée, cet événement de haute notoriété revient à la grande satisfaction de la population estudiantine marocaine et étrangère qui vit, chaque année, des moments émouvants d’échange et de partage. Le festival aura donc incrusté cette tradition qui, d’année en année, gagne en maturité et notoriété, à travers la création et la réflexion autour des questions de l’art dramatique, en compagnie d’éminents professionnels et chercheurs aguerris du domaine. Cette manifestation ne saurait connaitre cette longévité sans la contribution constante de tous les intervenants de la Faculté en question et leurs divers partenaires aussi bien publics, semi publics que privés.

Cette année encore, les adeptes du théâtre en général ont eu droit à la 22e  édition du FITUA dont le coup d’envoi a été donné, en grande pompe, jeudi dernier à la salle de l’hôtel de ville. Au cours de cette cérémonie d’ouverture à laquelle a pris part un parterre de personnalités de la région conduites par le Wali de la région Souss Massa et en présence de l’ambassadeur de la République de la Pologne et une imposante assistance de délégations des troupes théâtrales participantes, d’artistes, de dramaturges et du grand public d’étudiants, l’accent a été mis sur l’importance de cette manifestation dans la construction de la personnalité des jeunes générations, le renforcement des liens d’ouverture et le relèvement des niveaux de conscience. Tour à tour, la modératrice de cette séance inaugurale, Zohra Makach, coordinatrice du comité d’organisatrice, a passé la parole à Zineb El Adaoui, Wali de la région Souss Massa, à Dr Omar Halli, président de l’université Ibn Zohr, président du festival et Dr Ahmed Belcadi, doyen de la faculté des Lettres et Sciences Humaines d’Agadir, directeur du FITUA.

Cette 22e édition du Festival international du théâtre universitaire d’Agadir organisée par la faculté susmentionnée s’étend du 30 mars au 1er avril. L’objectif étant de faire découvrir de jeunes artistes contemporains qui créent et contribuent à l’émergence de nouvelles formes esthétiques et conceptions de l’art dramatique. Huit troupes venues de France, d’Espagne, d’Italie et du Maroc font le programme de cette nouvelle édition de 2017. Cette édition se penche également sur la réflexion autour d’une thématique centrale : «Le théâtre aujourd’hui : écriture et art de la performance», animée par d’illustres experts en matière d’art dramatique, notamment Mohamed Kaouti, Joseph Danan, Abdelmajid El Haouass, Marjorie Bertin, Khalid Amine, Mohamed Bahjaji, Muhamed Sef, Omar Ferhat, Hassan Youssfi, Pierre Katuszewski et Alexandre Badea, lauréate du grand prix de littérature dramatique en 2013.

« Notre programmation cette année est aussi un outil au service de la transmission et de l’éducation artistique qui favorise la rencontre avec les artistes, les auteurs, les universitaires et les critiques de théâtre. C’est aussi la découverte des mondes étrangers ou familles du théâtre d’aujourd’hui. Nouveaux venus, fidélité réinventée au présent et horizons bouleversés, le festival international du théâtre universitaire d’Agadir reste empreint d’un esprit d’éclaireur, d’aventurier inaltérable. Un lieu d’intense liberté !», affirme Dr Ahmed Belcadi, doyen de la faculté des lettres et sciences humaines d’Agadir qui déploie un effort inlassable pour la réussite de cette grande action théâtrale et qui lui imprime une notoriété toute particulière.

Auparavant, l’immense foule a été visiblement enchantée de suivre les «fragments de poèmes» du poète amazigh Ali Sidki Azaikou, subtilement interprétés par les comédiens de l’atelier Afak sud d’art dramatique, mise en scène de Ait Addi Mohamed, à travers une belle comédie musicale. Par la suite, juste après la séance inaugurale, le public a savouré également la pièce théâtrale du pôle universitaire d’Ait Melloul, intitulée «B’llam Wlla B’rra», texte et mise en scène de Abdelmjid Ridouane. Il est à signaler enfin que les organisateurs ont jugé bon de rendre un hommage, lors de cette édition,  au dramaturge marocain Mohamed Kaouti dont l’apport abondant fait de lui l’une des icones saillantes du théâtre national.

Saoudi El Amalki

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