Les revers de la politique partisane!

Il est bien convenu que la politique a toujours été l’art du possible. Mieux encore, elle est constamment synonyme de sérieux et d’éthique ! Mais combien de leaders de la partisannerie, dans notre pays, peuvent prétendre en honorer ce crédo de base ? Peu, très peu, malheureusement ! En lieu et place de la vertu, la dépravation fait loi dans une société frappée par la misère et abjectement mise à la merci de nombre de tyrans des élections.

Cette bassesse qui empeste la vie politique nationale depuis qu’on confond continence avec vilenie, traduit, sans conteste, la répugnance dans laquelle se débat l’action partisane, en rupture avec les générations de réformes que ne cesse de cumuler la Nation, à plus d’un titre. Les exemples de cette crasse qui continue à souiller le champ politique marocain ne manquent nullement, depuis l’entrée en lice des créatures partisanes montées de toutes pièces, dans la compétition électorale dysfonctionnelle.

Mises à part certaines entités qui ont été subitement « pondues » et jetées à l’emporte-pièce, sans aucun référentiel ni légitimité historique et populaire, dans le but de contrecarrer le mouvement national, respectivement en 1977, 1983, 2008, on déplorera également le comportement obscène dedirigeant de parti, supposé être «progressiste». En fait, durant toute cette période de pourparlers pour la formation du nouvel Exécutif, on en aura fait avaler des couleuvres à son interlocuteur par des sornettes à faire chanceler un pachyderme.

Il y a quelques années, plus précisément en 2011, on tournait le dos au gouvernement, jugé trop «obscurantiste». Cinq ans plus tard, au lendemain des récentes échéances législatives, on lui en a fait voir de toutes les couleurs, à travers des calembredaines capricieuses. On se fait aider par le nouveau maitre «pigeonné», après avoir inopinément détrôné son prédécesseur. Comme par enchantement, la position de refus de naguère n’est plus de mise, même si ce sont les mêmes «islamistes» qui conduisent l’actuel exécutif. On se précipite alors à «mendier» certains postes, par la complicité du nouvel allié-protecteur, après être parvenu à s’adjuger malicieusement le perchoir.

Un rebondissement de principe des plus écœurants qui rappelle les niaiseries absurdes de la Constitution de 1992. Quelle ineptie !  Sans pudeur ni probité, des entités politiques avilissent la pratique politique nationale, et ce n’est pas pour rien que cette politique adoptée par des fossoyeurs hideux est continuellement dépréciée par le citoyen. Pis encore, lorsque ces avilissements proviennent de celui dont le parti faisait partie des constructeurs du Maroc nouveau, en termes de démocratisation et de modernisation.

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