Maladie de Parkinson: Connaître la maladie pour la combattre

A l’instar des autres pays de la planète, le Maroc a célébré le mardi 11 avril, la Journée Mondiale contre la Maladie de Parkinson, avec une particularité de taille pour l’édition de 2017, puisque cette année marque les 200 ans de la description de la maladie par James Parkinson et les 20 ans de la journée mondiale de la maladie de Parkinson.

La maladie de Parkinson, une affection dégénérative et invalidante au fil des ans pour le malade, touche plus de 1,5% de la population de plus de 65 ans dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui tire la sonnette d’alarme à l’occasion de la Journée mondiale de la maladie célébrée ce 11 avril.

Au Maroc, on estime à 50.000, voire 60.000 le nombre de personnes qui sont atteintes de la maladie de Parkinson. Mais ce chiffre est à revoir à la hausse, surtout dans les prochaines années étant donné l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de notre population, ce qui en clair signifie que cette maladie neuro-dégénérative sera de plus en plus fréquente , comme du reste la maladie d’Alzheimer .

Qu’est ce que la maladie de Parkinson?

La maladie de Parkinson est une affection dégénérative, rare avant 45 ans, touchant 1,5% de la population de plus de 65 ans, qui atteint autant les hommes que les femmes. La lésion fondamentale est la dégénérescence d’un certain type de neurones : les neurones dopaminergiques.

Ces neurones produisent de la dopamine, qui est une des substances neuro transmettrices du système nerveux. Elle intervient notamment au niveau des neurones responsables du contrôle des mouvements du corps. Il y a lors de la maladie de Parkinson un déficit en dopamine dans le cerveau et cela se manifeste par des troubles des mouvements.

Une paralysie agitante

Appelée également paralysie agitante, la maladie de Parkinson est une pathologie neurologique qui touche environ 1 à 2% de la population de plus de 50 ans. Elle est due à la dégénérescence des cellules nerveuses d’une zone située dans les noyaux gris centraux du cerveau (la substance noire). Elle se caractérise habituellement par un tremblement, une lenteur des mouvements et une contracture musculaire. Cette maladie est peu connue au Maroc et n’est pas encore considérée comme une priorité de santé publique. Il n’en demeure pas moins que vu l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, cette maladie neuro-dégénerative sera de plus en plus fréquente.

Une maladie incurable

Ce n’est pas le SIDA, le cancer, le diabète ou l’hypertension artérielle, des maladies dont on parle très souvent pour mieux sensibiliser nos concitoyens, faire prendre conscience aux uns et aux autres de l’importance de la prévention de ces pathologies. Mais il n’en demeure pas moins vrai que la maladie de Parkinson est aussi une affection qui ne laisse pas insensible.

 La Journée mondiale de Parkinson, célébrée mardi 11 Avril 2017, est pour une occasion idoine pour mettre sous les projecteurs cette maladie qui touche de nombreux  Marocains.

Décrite pour la première fois par le médecin anglais James Parkinson, en 1817, c’est une maladie neuro-dégénérative caractérisée par la destruction des neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. Ceux-ci jouent un rôle important dans le contrôle de nos mouvements.

Les troubles liés à Parkinson apparaissent le plus souvent entre 50 et 70 ans. Il y a trois symptômes majeurs qui sont observés pour la diagnostiquer :

– La lenteur dans les mouvements

– La rigidité

– Les tremblements au repos

Une maladie qui à ce jour est incurable, qui touche le système nerveux central du corps humain. La maladie débute habituellement entre 45 et 70 ans et c’est la deuxième maladie neuro-dégénérative après la maladie d’Alzheimer.

Les premiers signes de la maladie de Parkinson sont dans la plupart des cas découverts 8 à 10 ans après son déclenchement. Il est vrai que des traitements existent pour améliorer la qualité de vie des malades mais ils ne permettent pas d’arrêter l’évolution de la maladie. On peut donc vivre avec pendant plusieurs années.

Des signes  à connaitre

Le début de la maladie est insidieux : réduction de l’activité, fatigabilité anormale, douleurs mal localisées, difficultés d’écriture, tremblement d’une main, raideur fluctuante, etc. Progressivement, les autres signes de la maladie vont apparaître. Ce sont principalement : l’akinésie ou lenteur du mouvement…
L’akinésie est définie par la rareté, la difficulté d’initiation, la lenteur du mouvement. Elle touche notamment la marche : le démarrage est difficile, parfois en piétinant sur place, puis avec de petits pas, les pieds «collés » au sol, les bras immobiles ne se balançant plus, le dos courbé en avant, le cou raide. Le démarrage est parfois paradoxalement facilité par la présence d’un obstacle devant le patient. Parfois, le blocage survient après le démarrage, le patient étant alors brutalement arrêté, tout-à-coup incapable d’avancer, les pieds collés au sol : c’est le phénomène d’enrayage cinétique. L’akinésie se remarque souvent précocement durant l’écriture, qui devient plus difficile et de taille réduite (on parle de micrographie). Le visage est aussi touché, avec des traits figés, peu expressifs, un regard fixe. La parole est rare, mal articulée, monotone. Tous les gestes sont rares et lents. L’akinésie est donc responsable d’une perte des mouvements automatiques, inconscients : le patient doit commander consciemment la plupart de ses mouvements, même ceux qui s’effectuent sans que l’on y pense en temps normal.

L’hypertonie (rigidité)

L’hypertonie est dite de type extra pyramidale. C’est une rigidité, une raideur des membres et de l’axe (le rachis), que l’on constate en mobilisant les articulations du patient, à qui l’on demande d’être le plus passif et le plus relâché possible. On observe alors une résistance involontaire à la mobilisation (par exemple la flexion-extension du poignet), résistance qui disparaît et réapparaît à-coups successifs au cours du mouvement : c’est le phénomène dit de la roue dentée. Cette rigidité tend à fixer les membres dans la position qu’on leur impose.

Le tremblement

Le tremblement est fréquent. C’est un tremblement régulier, qui apparaît typiquement au repos, et disparaît lors des mouvements. Il est parfois présent lors du maintien d’une attitude (par exemple lorsque le patient maintient ses bras tendus devant lui). Il disparaît pendant le sommeil et augmente lors d’efforts de concentration comme le calcul mental. Au niveau des mains, il évoque un mouvement d’émiettement de pain entre les doigts. Il peut toucher le visage, avec un tremblement des lèvres ou du menton.

La diminution des réflexes de posture (troubles de l’équilibre) qui apparaît plus tardivement que les autres signes.
La diminution des réflexes de posture est responsable de troubles d’équilibre. Elle n’apparaît le plus souvent qu’après plusieurs années d’évolution. Elle est responsable de chutes typiquement en arrière, le patient perdant le réflexe de se «rattraper » s’il est déséquilibré.
D’autres troubles sont souvent associés lors de la maladie de Parkinson : des douleurs, souvent à type de crampes ou de fourmillements désagréables ; des troubles digestifs (constipation) ou urinaires (urgences mictionnelles) ; une hypotension orthostatique (baisse de la tension au moment où le patient se lève, responsable de vertiges voire de chutes) ;des troubles du sommeil (insomnie, somnolence), des sueurs, des bouffées de chaleur, une salivation excessive.

Les troubles psychiques sont assez fréquents durant la maladie : souvent à type de dépression, d’anxiété, parfois d’irritabilité ou d’idées de persécution…

Des causes qui interpellent

Si les symptômes sont bien répertoriés, on ignore pourquoi la maladie survient.  Des chercheurs pointent du doigt la responsabilité des pesticides, qui apparaît de plus en plus probable. Cela ne concerne pas que les agriculteurs. Selon de nouvelles données issues d’études crédibles,  tous les habitants des régions où l’activité agricole est importante auraient également un risque plus élevé que la moyenne de développer cette maladie neurodégénérative. Chez les autres sujets, outre le vieillissement des cellules, des facteurs génétiques et environnementaux pourraient favoriser la maladie.

Evolution de la maladie

La maladie de Parkinson est une maladie chronique que les traitements actuels permettent de largement améliorer,  mais pas de guérir.

 Le début du traitement s’accompagne quasiment toujours d’une grande amélioration, voire d’une disparition des signes de la maladie. Cette période de grande efficacité des médicaments, qu’on appelle parfois «lune de miel», dure le plus souvent plusieurs années.

Après cette période plus ou moins prolongée, l’efficacité du traitement est moindre. Il faut alors augmenter les posologies des médicaments, ce qui expose à des effets indésirables. De plus, les réponses aux traitements se modifient et apparaissent des fluctuations (les troubles s’accentuent puis diminuent voire disparaissent plusieurs fois dans la journée), des mouvements anormaux à type de dyskinésies (mouvements rapides incontrôlés de certaines parties du corps), de dystonies (raideurs de certaines parties du corps), des périodes de blocage du corps : c’est le stade des complications motrices. L’augmentation des doses, l’augmentation de la fréquence des prises médicamenteuses, l’association de plusieurs médicaments voire d’autres traitements sont alors nécessaires.

Comment se comporter avec un malade?

Notre société  est caractérisée par cette extraordinaire qualité  qui consiste pour les enfants à prendre en charge leurs parents, surtout quand ces derniers sont malades, handicapés, impotents ou atteints de la maladie de Parkinson.

Il est vrai qu’avoir un proche atteint de la maladie de Parkinson est une épreuve difficile à tous les niveaux. Il faut, autant que possible, laisser le malade effectuer le maximum d’activités tout en veillant à sa sécurité. Il est conseillé de doser le degré d’aide pour qu’elle soit suffisante, mais qu’elle ne consiste pas à tout faire à la place du malade.

L’important c’est d’aider le malade à maintenir son autonomie.

Ouardirhi Abdelaziz

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