Le Wydad écarte le Raja et Messi roi du Bernabeu

En tranchant le 122e derby casablancais en sa faveur, le Wydad de Casablanca semble sceller le sort de son rival historique le Raja en s’en distançant de 8 points, à 5 journées de la fin de la Botola Maroc Télécom. Le WAC conforte sa place en tête avec 54 points, tandis que le RCA stagne à la 3e position moyennant 46 pts.

Ce fut un Wydad incisif qui s’est imposé dans ce 122e derby. Dans le match comptant pour la 25e journée de la Botola Maroc Télécom dimanche dernier au Complexe Mohammed V,Amine Attouchi a inscrit l’unique but de la rencontre en poursuivant un corner d’une belle tête (31emin).Ce succès permet au WAC de renforcer son leadership avec 54 points, avec cinq longueurs d’avance sur le Difaa Hassani d’El Jadida et de huit sur le Raja, à cinq journées de la fin du championnat.

Devant près de 36.000 supporters, le Raja s’est avéré incapable d’imposer son rythme de jeu, malgré sa légère domination en matière d’accaparation du ballon. La première menace rajaoui s’est manifestée à la 5e minute après un ballon d’Abdelilah El Hafidi, qui a raté de près les buts de ZouhairLaaroubi.

Le Wydad a su tempérer et absorber l’engouement de son rival du jour, avant d’inscrire l’unique but de ce 122e derby et de se replier sur ses arrières lors des minutes restantes, tout en optant pour des contre-attaques rapides. L’harmonie du jeu des verts s’en est retrouvée déréglée, même que le gardien Anas Zniti a laissé s’échapper quelques ballons sur des phases de jeu dangereuses, dont l’une a failli retrouver le chemin des filets si William Jibour n’avait pas fait preuve de précipitation dans la dernière touche de balle.

Les changements tactiques de M’hamed Fakhir en deuxième période, notamment par l’entrée en jeu de Youssef Anouar pour relever le rythme de jeu, n’ont pas été d’un grand impact. Le WAC a réussi à baisser le tempo en contrôlant plus de ballons, et a su conduire son petit avantage à bon port.

Le 500e but de Lionel Messi

Le destin a voulu que le 500e but de Lionel Messi sous le maillot du FC Barcelone soit inscrit dans les filets du Real de Madrid et au Bernabeu.

L’Argentin a terrassé un Real Madrid en infériorité numérique (3-2), permettant à des Catalans ressuscités de repasser devant à cinq journées de la fin. Dans le match électrique qu’accueillit la capitale espagnole, l’attaquant argentin a frappé deux fois et Ivan Rakitic une autre (73e) pour renverser le Real, qui a marqué par Casemiro et James Rodriguez avant d’achever la rencontre à dix après l’exclusion de Sergio Ramos. Et voilà, contre toute attente, le Barça est de retour en tête de la Liga (75 pts) en vertu d’une différence de but particulière favorable par rapport à l’équipe de Zinédine Zidane (75 pts), qui a beaucoup trop péché dans la finition.

«Je ne pense pas du tout que ce soit une défaite fatale, sinon j’arrête d’entraîner demain matin», a réagi Zidane après son premier Clasico perdu en trois confrontations. «Par contre, (cette défaite) est dure, c’est difficile après ce qu’on a fait» selon lui. Certes, les Madrilènes gardent un match en retard à jouer contre le Celta Vigo en mai prochain, mais la dynamique a brusquement changé.

Le Barça est revigoré malgré son élimination contre la Juventus mercredi en quart retour de Ligue des champions, et le Real se retrouve sous pression avant un mois de mai décisif. «Pour nous, le fait de marquer le but du 3-2 à la 92e minute est une bénédiction au niveau du moral», s’est réjoui l’entraîneur blaugrana Luis Enrique. Le technicien, qui vivait son dernier Clasico avant son départ annoncé en juin, avait prévenu que ce match serait «comme une finale». Et c’est son équipe qui y a cru le plus, à l’image du but victorieux de Messi tout au bout du temps additionnel, alors que James pensait avoir arraché le nul.

Une performance au goût d’éternité pour Lionel Messi, entré encore un peu plus dans la légende du FC Barcelone et du Clasico, dont il est plus que jamais le meilleur buteur (23 buts). «Le Barça est un club incroyable, avec une longue histoire, mais Leo Messi constitue une partie importante de cette histoire», a conclu Luis Enrique.

Iliasse El Mesnaoui

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