Le duel présidentiel !

Le duel télévisé des deux candidats français aux présidentielles aura été, une fois de plus, une belle leçon de démocratie. De bout en bout, on aura apprécié l’envergure du jeu démocratique, au sein d’une nation en pleine recherche de nouveau souffle pour sortir du marasme de la crise.

Tout au long de ce face-à-face, les deux concurrents affûtent leurs ultimes cartouches pour persuader l’électorat au second tour décisif. Comme attendu, le discours des deux prétendants s’annonçait, par moments, âpre et houleux, dans le but de déstabiliser et désarçonner celui ou celle d’en face. Certes, comparativement aux précédentes rencontres, celle de ce soir était d’un niveau bien en dessous.

Cependant, l’antagonisme était de mise, d’autant plus qu’il était question de deux visions diamétralement opposées. D’une part, la frontiste tentait par tous les moyens, d’intimider son jeune vis-à-vis et de lui faire endosser tous les malheurs du quinquennat sortant au sein duquel il assurait le portefeuille des finances. Tout au long de sa prestation, elle tenait un discours haineux et arrogant, en médisant les divers acteurs politiques, en particulier les socialistes et en maudissant les institutions judiciaires, entre autres. «De toutes les manières, la France sera gouvernée par une femme, ce sera moi ou Merkel», ironisait-elle, en faisant allusion à la soumission au diktat de la chancelière allemande.

D’autre part, son rival s’efforçait de garder son sang-froid face à cette vieille routière, en mettant en avant les atouts d’une politique, basée sur l’ouverture et la réforme tous azimuts, tout particulièrement l’enseignement au primaire…Macron faisait donc appel à tout son calme et surtout sa lucidité pour déjouer les guets-apens de son adversaire. «Toute votre astuce se nourrit du malaise et du désarroi des français, sans rien leur porter de solutions à ces colères», rétorquait-il, tout en lui signifiant que la France n’a que faire de ces indignités.

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