Audi Q2 débarque au Maroc

Dévoilé en avant-première au salon de Genève 2016, l’Audi Q2 a discrètement investit le marché marocain ; d’abord en version essence et depuis avant que les versions diesel n’aient complété l’offre sur le marché local.

Le tant attendu Q2 débarque enfin au Maroc. Ce quatrième anneau dans la gamme des SUV Audi est désormais disponible dans le Terminal Audi Casablanca et chez le réseau de la CAC à travers le Royaume. Après l’essence, ce sont les versions diesel qui s’ajoutent aujourd’hui au catalogue. La personnalisation et les lignes démonstratives ayant un certain succès chez les clients des petits « baroudeurs », Audi a dessiné un Q2 moins lisse et consensuel que ses autres modèles : quelques facettes façon Skoda apparaissent sur les flancs, ainsi qu’un dessin plus carré de la calandre et des optiques, dont les arrières, évoquent d’ailleurs ceux de la VW Polo. À bord, on retrouve le soin habituel de la marque aux Anneaux dans le choix des matériaux et la qualité des assemblages. Très proche de la planche de bord d’une A3, celle du Q2 affiche un style plus classique que l’extérieur, mais avec une possibilité de personnalisation pour la couleur du bandeau central, ici orange, dont les clients sont assez friands dans cette catégorie.

Pour le reste, le Q2 n’innove pas à bord et conserve une modularité classique (banquette arrière 1/3-2/3 non coulissante), ainsi qu’un espace correct aux places arrière, mais légèrement inférieur à ce que proposent les stars de la catégorie que sont les Renault Captur et Peugeot 2008. Deux Français qui offrent également un espace bagage un peu plus vaste, en hauteur comme en largeur. La plateforme MQB du Q2 donne accès à une large palette de moteurs, disponibles en trois puissances en essence comme en diesel : 190 ch (1.8 TFSI ou 2.0 TDI), 150 ch (1,4 TFSI ou 2.0 TDI) et 116 ch fournis par le 3-cylindres 1.0 turbo essence ou, comme ici, 1.6 TDI. Correctement insonorisé hormis les phases d’accélération où il gronde un peu, ce diesel offre, grâce à ses 250 Nm de couple disponibles dès 1.500 tr/mn, des performances suffisantes en usage de tous les jours, y compris pour dépasser…à condition de rétrograder un rapport car la 6ème tire un peu long.

Reste que ce 4-cylindres manque vraiment de souffle sous 1.500 tr/mn, tant pour les reprises en 2ème, que pour démarrer en côte où il faut s’appliquer à bien faire patiner l’embrayage, même sans la famille à bord. Une fois ce mode d’emploi assimilé, on profite d’une direction à l’assistance électrique bien calibrée, comme d’habitude chez Audi, qui permet de bien ressentir le niveau d’adhérence et ses évolutions. Rassurant, même si les pneus, ici en 17 pouces, crissent un peu tôt. Et malgré une garde au sol qui reste modeste (15 cm seulement), la stabilité du train arrière n’est plus aussi irréprochable que sur une A3. Sur une manœuvre d’évitement, des mouvements amples apparaissent, et l’antidérapage ESP travaille beaucoup, et avec des interventions bien plus longues et musclées que ce que l’on connaît habituellement. L’Audi Q2, qui arrive dans le segment des SUV compacts, compte pas mal d’arguments pour séduire. A cet effet, il mise sur un look singulier, une grande modularité et une riche dotation technologique dès les premiers niveaux de finition. Pour sa commercialisation chez nous, deux motorisations et trois niveaux de finition sont proposés sur le Q2 par la CAC, l’importateur exclusif de la marque Audi au Maroc.

Et de la performance…

Un trait de caractère que nous avons également retrouvé, en plus marqué encore durant le bref essai d’un Q2 2.0 TDI 190 ch S tronic 7 Quattro – davantage de poids sur le train arrière – pourtant équipé d’un train arrière multibras – comme toutes les variantes à 4 roues motrices – alors que les deux roues motrices se contentent d’un train arrière à traverse déformable. Lequel, moins performant pour filtrer les petits défauts de la chaussée, laisse remonter jusqu’aux occupants des trépidations à toutes les vitesses. Des trépidations bien plus discrètes sur le Q2 2.0 TDI 190, il est vrai également équipé de l’efficace amortissement piloté optionnel. Ceux qui veulent du confort se tourneront donc vers les variantes haut de gamme, qui seront vraisemblablement affichées à des tarifs musclés. Pour les connaître, il faudra attendre début août, au moment où les tarifs, les équipements, et la gamme complète seront officialisés. Par ailleurs, les 3 finitions disponibles sont : «Premium», «Sport» et «Design». Et les tarifs publics débutent à 299.000 DH en essence et 339.000 DH en diesel.

Jalal El Omari

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