Lancé en 2012, le tramway de Casablanca célèbre ses 5 ans. Le management de Casa Transports, société de développement local, en charge du réseau, en a profité pour revenir sur les chiffres clés de ces 5 années, dont les recettes publicitaires, lors d’un point de presse mardi dernier.
Selon Youssef Draiss, DG de Casa Transports SA, les recettes du tramway sont constituées des recettes globales générées par l’achat des tickets, les abonnements et les recettes annexes, fruit de la publicité. En effet, les recettes annexes sont générées entre autres par l’habillage des rames. Au total, ce sont 10 rames de la première ligne du tramway qui sont concernées par l’habillage publicitaire. «Une décision prise dès le départ», selon le DG de Casa Transports. Sur le volet des tarifs, celui-ci est basé sur un système simple, notamment un minimum annuel et un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé par l’annonceur. Le minimum exigé aux annonceurs serait de 10 millions de DH par an en plus d’un pourcentage sur leurs chiffres d’affaires.
Autre moyen de générer des recettes : le «naming» des stations. La première expérience avec Wafasalaf rapporterait à la SDL 2 millions de DH par an. Toutefois, cette pratique n’a pas encore vraiment décollé, puisque la SDL a lancé des appels à manifestation de naming, mais n’a jusqu’à l’heure reçu aucune proposition intéressante, confie Youssef Draiss. «Aujourd’hui, nous continuons à avoir des négociations directes pour essayer de favoriser le processus de naming qui peut permettre de générer des recettes complémentaires», souligne t’il.
Ces recettes annexes seraient mises à profit pour combler le déficit de 80 millions de DH supporté par la ville et qui est dû au tarif de 6DH appliqué pour l’achat des tickets de voyage, selon le DG de Casa Transports. Avec la 2e ligne de tramway qui sera opérationnelle en 2018, la SDL envisage augmenter le nombre de rames concernées par l’habillage publicitaire.
Danielle Engolo