A sa troisième audience, le procès de Taoufik Bouachrine n’a pas encore démarré. Il est 13h30 à la Cour d’Appel de Casablanca l’audience est levée pour la deuxième fois consécutive et pour cause : la plaignante Khouloud Jabri contrariée par le plaidoyer de Maitre Hassan El Alaoui, s’est évanouie.

Elle a été transportée par ambulance vers une clinique de la place. Il s’agit de la deuxième «partie civile» qui a été hospitalisée après Asmaa Hallaoui qui attrapé une crise d’épilepsie au milieu des cris et hurlements déclenchés entre les avocats des deux parties au début de l’audience. Et ce, après l’intervention de l’avocat de l’accusé Me Mohamed Ziane qui a  interrompu le juge au moment de l’appel de la plaignante Khouloud Jabri brandissant un certificat médical et accusant celle-ci de falsification du certificat médicale.

A noter que My Hassan Alaoui, l’autre avocat de Bouachrine a, au même titre que les autres avocats de l’accusé, remis en cause le certificat médicale présentée par Khouloud à la direction du quotidien Akhbar Al Youm. En effet, c’est le deuxième certificat médicale attestant son inaptitude à aller travailler jusqu’au 3 avril prochain.

L’autre avocat de Bouachrine Me Abdessamad El Idrissi s’est indigné, pour sa part, de l’intervention du procureur général, qui a considéré que la défense de l’accusé exerce  une sorte de torture sur les plaignantes en particulier Khouloud Jabri. Même son de cloche chez le bâtonnier Abdellatif Bouachrine. Celui-ci a demandé au procureur général de retirer ses propos «insultants» à l’égard des avocats. De l’autre côté, les avocats de la plaignante Khouloud Jabri, notamment Me Talbi Amina, Meryem Jamal Idrissi et Lahbib Haji, ont avancé l’argument de non-lieu demandant à la défense de l’accusé de faire une contre-expertise du certificat médical devant les autorités compétentes.

A l’heure où nous mettions sous presse, le procès n’a toujours pas repris.

Mohammed Taleb