Valoriser le patrimoine immatériel du Souss!

On ne cessera jamais de dire que la commune de Massa relevant de la province de Chtouka Ait Baha, à une soixantaine de kilomètres au sud d’Agadir sur la route de Tiznit, renferme des sites historiques de grande importance, outre ses richesses naturelles et environnementales de haute notoriété, notamment la plage de Sidi R’bat et le parc écologique, de renommée mondiale.

Toutes ces potentialités qui représentent des ressources considérables, permettant une expansion certaine de toute une région féconde, sont quasiment abandonnées à leur sort. On citera à ce propos le souk de «Tlata de Massa» considéré comme un potentiel patrimonial d’envergure, à travers l’histoire.

Ce symbole du commerce de toute la zone de Chtouka Ait Baha, connue pour sa prépondérance agricole, a constitué, à l’époque, un carrefour incontournable du trafic caravanier de plus en plus attrayant. Cependant, au fil du temps, cette flamme commerciale de grande valeur socio-économique baisse sous les affres de l’exclusion et de l’indifférence. En dépit de son rôle indéniable, cette bâtisse classique ancestrale était exposée quotidiennement à l’usure et au délabrement, sans qu’on ne pense à la rénovation et la restauration de ce joyau à l’architecture typique.

De surcroît et du fait de ce délaissement déconcertant, ce point de mire commercial abondait d’ordures et de déchets qui entraînent inéluctablement des odeurs nauséabondes émanant des résidus des abats et étouffant aussi bien les usagers que les visiteurs. En plus, ce lieu fort fréquenté souffrait de la défaillance de l’éclairage public à cause de l’exiguïté et de la précarité des pylônes électriques.

Cet endroit de rassemblement, complètement délaissé, a été finalement déraciné et remplacé par un nouveau marché, sans véritable effort de la part des parties concernées, afin de sauvegarder sa spécificité de patrimoine historique et d’assurer ses services en direction des commerçants et des consommateurs de toute une région. Par ailleurs, il est déplorable de constater pareillement que la plupart des accès de la zone de Massa sont dans un état piteux, au grand malheur des citoyens qui trouvent toutes les peines du monde à se déplacer d’un lieu à l’autre.

Dans le même ordre d’idées, on citera la forteresse des Almoravides et nombre de vestiges portugais qui résistent encore à l’érosion et méritent davantage de restauration. Certes, le conseil communal porte un intérêt méritoire à ces sites patrimoniaux et interpelle tous les partenaires concernés, notamment le ministère de la culture en vue de contribuer à la réhabilitation de la mémoire de cette contrée de fort renvoi historique et civilsationnel.

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