Le 18è Printemps Musical des Alizés clôture sur rythmes du «tuba»

DNES à Essaouira Mohamed Nait Youssef

Du 26 au 29 avril, la cité des Alizés, Essaouira, a vibré pendant quatre jours sur les rythmes de la musique classique. Une belle édition qui s’est achevée dimanche 29 avril à Dar Souiri avec un concert magnifique de clôture donné par Thomas Leleu.

Un artiste qui a fait voyager les mélomanes pendant plus qu’une heure à d’autres univers musicaux. Thomas avec son tuba a revisité Saint-Saëns qui est la fois pianiste, organiste ayant écrit douze opéras entre autres et dont le chef d’œuvre n’est d’autre que le célèbre «Samson et Dalila». Il compte à con compteur de nombreux oratorios, cinq symphonies, des compositions chorales, de la musique de chambre et des pièces pittoresques.

Dans une salle archicomble, le public a savouré les morceaux de musique joués par Thomas en revisitant l’un des grands musiciens de la seconde moitié du XXe siècle, le bandonéoniste et compositeur argentin Astor Piazzolla.  Thomas Leleu a été accompagné lors de cette soirée d’un quintette à cordes composé de Christophe Quatremer et Nadim Garfi aux violons, de Wissem Ben Ammar (Alto), Raphael Chretien (violoncelle), et de Mathieu Martin (Contrebasse).  Thomas Leleu, figure de proue de l’instrument de tuba, a transcendé de cet instrument et lui a rendu à cet instrument toutes ses lettres de noblesses. Par ailleurs, les festivaliers et les fidèles du festival du printemps des Alizés et qui viennent d’ailleurs des quatre coins du monde ont profité d’un long Weekend musical.

Le festival a démarré jeudi dernier sur les rythmes d’une soirée d’ouverture musicale romantique et splendide dont Nemtanu Deborah au  piano, Descharme Romain au violoncelle, Willencourt de Dominique au violon ont ouvert le concert sur les rythmes de Beethoven en revisitant l’une des plus belles œuvres, «les Esprits». Un autre hommage a été rendu à Brahms dont l’âme musique a été bien saisie par les musiciens. Avant de céder la parole à la musique, la directrice Artistique du festival, Dina Bensaid, a présenté brièvement le programme de cette édition, le thème de l’année qui est dédié à la passion et l’esprit du festival. «La musique est le langage des émotions, l’essence même de la musique. C’est un langage du romantisme», explique la directrice artistique du festival. Pour elle, les matinées des jeunes constituent un rendez-vous émotionnel et musical très particulier du festival. Il faut  rappeler que l’un des moments  forts qui  ont ponctué le festival figurent deux concerts de grande facture donnés par l’Orchestre Philarmonique du Maroc, sous la baguette d’Olivier Holt, à la Place El Menzah qui a  rendu  un vibrant  hommage à  Mozart, Brahms, Schumann, Beethoven, Mozart…

La gratuité…

Un festival gratuit, c’est l’une des spécificités de ce rendez-vous musical important. Durant les quatre jours du festival, les amoureux de la musique classique ont afflué nombreux aux concerts prévus. Des salles archicombles !  A Bayt Al Dakira (Maison de la Mémoire) , espace mythique en hommage à la mémoire de la ville d’Essaouira, au chapiteau comme  à  Dar  Souiri et à la place de l’horloge au cœur de la cité des Alizés. «C’est un évènement musical à ne pas rater. Un des beaux festivals qui s’organisent au Maroc. Malheureusement peu de marocains viennent y assister», nous confié Caroline, une touriste française.

Les matinées des jeunes…

Les matinées des jeunes est parmi les moments forts du festival. Un vrai régal !  Les enfants du programme Mazaya ont livré l’un des beaux concerts vendredi 27 avril à Dar Souiri. Avec Hamza Elmouradi, La talentueuse pianiste Rita Alaoui, Walid Drissi à la contrebasse et Abdelilah El Beyed au violent et Abdessamad Al Assali au violoncelle, la relève est surement assurée.

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