C’est de la justice sociale dont il devrait s’agir!

Le théoricien marxiste Antonio Gramsci disait un jour :  » Il faut allier le pessimisme de la raison à l’optimisme de la volonté « .

Cette citation qui date de plusieurs décades du combat contemporain de l’illustre adepte de l’intellect organique, peut convenir au contexte national. Le boycott actuel de nombre de produits de consommation qui fait couler beaucoup d’encre plonge le pays dans une sorte de désarroi général. Au-delà des tenants et aboutissants de cet affront massif, il y a lieu de croire que ce mouvement est en passe de semer l’expectative à des cadences alarmantes.

Après un certain mutisme qui suscitait beaucoup d’émoi, le réveil tardif du gouvernement semble attiser la colère populaire de plus belle. Certes, on  devrait toujours faire preuve d’éveil par rapport aux dessous de ce genre de frondes souvent manipulées et malveillantes. Cependant, on ne saurait occulter le malaise qui taraude les populations déshéritées. On a donc raison de verser dans un pessimisme réfléchi, sans pour autant sombrer dans l’optimisme béat dont les retombées ne seraient que lourdement fâcheuses envers des citoyens à bout de patience.

Des calmants du genre de « tournons la page ! » ou encore « vivons dans la piété en ce mois sacré de ramadan ! », ne pourraient éluder les supplices qu’endure les foyers démunies au quotidien. La cherté de la vie est un fait monstrueux qui mine sans cesse la majorité écrasante du peuple. Le renchérissement de la minorité, par le biais de l’économie de la rente et du pillage des richesses au grand jour, creuse des plaies désastreuses dans les équilibres socio-économiques de la nation. L’impunité tolérée par les déficits criants de l’appareil judiciaire et les largesses des hautes sphères, jette le pays dans le dysfonctionnement des institutions et le chaos de l’Etat de droit…

Le peuple amoindri contre lequel on a fustigé les courroies de médiation (partis, syndicats, société civile…), se lamente sous le joug de la hausse des prix des produits élémentaires et des sévices de la précarité et du dénuement. Aux moindres insurgions, les forces de l’ordre font le ménage dans les recoins les plus reculés, en l’absence des médiateurs de la société. À ces rythmes périlleux, on risque d’affecter la stabilité qui, à nos jours, constitue la force du pays. Le renforcement du front interne, en comblant les besoins insistants des populations frappées par la misère et l’exclusion s’avère, plus que jamais, une nécessité impérieuse pour éviter tout dérapage irrémédiable. Cela passerait inéluctablement par prioriser la justice sociale et la répartition équitable des ressources!

One Comment;

  1. DR IDRISSI MY AHMED a dit:

    Boycott
    ou reprise de langue et de consommation ?

    Vous dites dans le journal, en parlant du commerce, des prix, du boycott et des Marocains que :  » Par chaque prêt contracté, par chaque  » euro  »…!
    Heureux, ceux qui parlent ainsi de nos dirhams et qui se font payer en euros ! Leurs bénéfices et leurs économies sont faits ici mais portés ailleurs. La fuite, l’exode pour la protection et la sécurité ! Les bénefs sont exilés, déportés et quasiment disparus. Ça dépend pour qui ? Mais il semble qu’ils n’en profitent jamais assez !
    Peu importent les actes, pourvu qu’ils aient leur paradis ! Fiscal ou réel, juste ici ! Peu importe, vous alliez dire, leur argent est à eux, même s’il provient du chanvre, de la coke, du pavot ou d’une manigance magistrale d’un prestidigitateur averti !
    Mais, ici le  » taon  » est différent …Un ton de parasites, africains, des piqueurs qui transmettent et collent les trypanosomes. Des parasites microscopiques que les mouches tsétsés injectent aux humains quand ils les sucent. Ces vampires causent la maladie du sommeil. En sommes-nous tous atteints et affectés, nous autres ‘’Madawikhs’’ ? Pour avoir été piqués de ces nobles surnoms et titres péremptoires que sont les qualifiants ‘’M’khalfines’’ et les Jiânines !
    Par-delà ces vecteurs, ces parasites et ces mouches tueuses…Un petit mot de sagesse ou de réflexion respectueuse, malgré les ires et les remugles des parias et refuzniks face aux sbires injurieux que sont les notables et riches notables de parmi nos chefs indigènes !
    Sans être sinistres ni cyniques et sans vouloir pourfendre quiconque ceci. Dépassons les cris et les illustres insanités, parfois abjectes ! Localement, suspendre ses achats, électivement; vous vous mènera-t-il, vous menace-t-on, de prison ? Non ! A en croire le héraut de notre bon, massif et épais gouvernement, on n’en est pas encore là !
    Qu’en sera-t-il du choix des élus ? Ceux de demain, aux partis nombreux, aux deux parlements qui plus est au vaste gouvernement ? Les urnes mènent-elles au violon ? Ça dépend de la maîtrise de ceux qui y pataugent. Cela étant, nos élus zélés, de parmi les jeunes novices d’hier, des parvenus méritoires, sont devenus de célèbres dirigeants et en sont innocents. Sauf qu’en guise de libertés conquises, ils imposent le mutisme maintenant !
    Si diriger les ministères n’est pour eux que respecter les privilèges népotistes des nantis et la mainmise des puissants, on se demande s’il faut continuer encore aller voter. Et l’on se trompe d’ère en menaçant les gens, en leur intimant le silence et les peurs. Cette relique illustre des forfaits moyenâgeux d’hier !
    Qui me demande quoi manger ou de quelle marque de fromages m’enfler ? Ou de pastèques m’assouvir, quand je regarde avec regret tes pommes vertes ou avec envie tes plantureux melons de Souihla ? Et de quel droit m’abreuver de cette eau-ci ou de celle-là ? Est-ce constitutionnel que de me forcer à rouler avec ce pétrole ou dans cette voiture-là ? Ouste, les mesquins !
    Consomme donc, brûle ô peuple, et consume-toi gentiment ! Ferme-la, si tu as compris, les ordres des super ministres ! Sois cool et zen est leur sage message en attendant que tu te calmes vraiment durant la diète du Ramadan ! Afin d’être en paix avec ton âme et pour obtenir la bénédiction divine des puissants, va prier sur les nattes au lieu de crier dans le vent ! Sinon gare, et on te poursuivra, quoique tu fasses, jusqu’aux dernières branches où tu te caches, macaque chagrin ! Et la piaule aux barres de fer t’attend.
    On dit que nous sommes infiltrés par des activistes et des saboteurs venus de’’ pays ‘’ pas très amis ‘’… Ça c’est dangereux et ça devrait nous faire cesser ces chamailleries pour le moment…
    Ok, soit ! Mais, je vous jure, maître-à-penser ou maître-à-dire et mettre à mesurer tout court, qu’insidieusement j’ai pris mon Danone ce soir ! Par une déformation cultuelle mienne, de consommateur, aveuglément et depuis mon enfance, j’appelle le yogourt ’’Da Noune’’ ! Comme j’appelle l’épicier du coin, le serviable Soussi, Da Ahmed. Brahim et L’houcine pour certains ! Avec respect, reconnaissance et toujours sympathie, pour son utilité et sa proximité ! On devrait cultiver nos épiciers comme nos pharmaciens !
    Si donc pour un adulte, il ne contient rien ce ‘’lait pressé ou tassé’’, il n’est ni plus mauvais ni plus consistant que les autres pâtures du même gabarit. Idem pour les laits qui ne représentent plus rien pour un adulte, sur le plan diététique ou sur le plan des besoins organiques du moins !
    Monsieur le professeur, vous le ministre qui avez fait dans la chimie, dites-nous, un humain, de plus de deux ans, combien doit-il boire de litres de lait de vache, pour que ce soit utile pour son organisme, à lui ? Whatsapps m’a dit ‘’ 3 litres d’eau courante chaque jour, pour ne pas tomber malade ‘’ !
    Faut-il croire en ces paradoxes ? Cette paranoïa, cette schizophrénie, cette hystérie, ces silences coupables ou ces erreurs des industriels, des cadres, ou des médecins encore ? Des balivernes ou des arnaques ? Des déments dépassés, qui ne sont qu’obédience et assujettissements ostensibles, des délices feints, pour des habitudes alimentaires. Ceux des produits, des marques ou des façons, des us et des copiages, qui ne sont que suivismes sans utilités aucune ! Ou presque, pour apporter de l’eau à mon vin….courant ! Sans abuser personne ! ‘’ Ça tout le monde le sait ! Des ministres et des chefs d’états me l’ont dit !’’
    Menacer du haut d’un ministère ou d’un magistère, d’une chaire, est une marque de suffisance, doublée d’autorité, quasi dépassée ! Quelle que soit la notoriété de celui qui menace le Peuple, c’est une formule peu psychologique, outrée ou outrageante, forclose et désuète, totalement chaotique! Une pagaille, un artefact, une bavure ou une erreur simplement, même si elle provient du haut du Parlement.
    Ce signe de faiblesses est un syndrome de suprématie, usurpée ! Une vacherie inopportune décalée, surannée ! Un vent, un écho, qui appellent la tempête et le chaos ! Changer de voie et de voix eusse dû ou pu être plus opportuns ! Un délire qui menace de boucler les droits et les libertés et de supprimer les libertés…Durement acquises !
    Les libertés ? Celles alimentaires des consommateurs ou des esclaves ? On ne sait plus ce que nous sommes et si Israël, Al-Qods et Ghaza sont loin du patelin où je gère ma retraite et où je reçois à mon âge, tant de violences verbales, colonialistes et de coups au ventre, provenant de karatékas, assurément des vendus !
    Les libertés sont-elles aux prix du silence ? Sont-ce des libertés encore réelles…Si elles sont tues ? Quand on nous dit : ‘’ KoulHada ou Chroub Hadi, bessif’’ ! ‘’Paie et pleure’’, serait-ce l’actuel slogan de la présente administration ? ‘’Paie et pleure’’ comme slogan d’élections ? ’’Pour un avenir radieux ! Un cadeau des Messires Untel au peuple fidèle du Ramadan !
    Consomme ô bon peuple, sans gémir ni jaser ! Consomme en silence et sans parler ! Un pléonasme, ma sœur ! Ainsi le veut-on ma chère! Les orgues du vent ont parlé et ce ne sont pas des boniments. Mais des orgues de Staline qui font la Chaabana ! Entends-tu la colère des éléments ? La comprends-tu vraiment ? Ecoutons le Parlement, trop vidé de ses bancs ! Ecoutons ses sentences et ses dires, ses enquêtes sur les usufruitiers du pétrole, ses usuriers et ses avenants. Ça sent le soufre et les fils cornus et à queue des démons. Les Super Héros du dernier film de Marvell débarquent sur leurs stations de fiction et dans nos magasins de métal pour nous solder leurs liquides magiques !
    Sortons du film de fiction pour des frictions plus vraies et des silences de morts ! Les leaders se sont tus ! Éclaboussés, ils se la ferment et la font fermer à autrui, pour durer … Sauf que ça fermente et ça monte après avoir caillé ! A quoi servent les milliards qui assoiffent le peuple, à le faire gémir ou à vendre son âme ? A rendre les rarissimes super-milliardaires, d’ici-bas, plus heureux qu’ils ne le sont ? Pourquoi ne pas ramener ce bazar ici et l’investir là ? Si on aime son pays encore des fois et qu’on n’ait pas peur de son Administration ?
    Le drame est que leurs silences, leur sagesse muette, faites dans le cadre de la meilleure gouvernance qui soit, leurs expériences; augmentent hélas, les cris. Simple constatation de ma part, mais tu les entends grossir, mon fier et respectable Ami !
    Quelles leçons en tirer alors ? Et quelle prospective pour demain ? Et quelles solutions pour aujourd’hui, afin de calmer les esprits irrités et leur donner raison ? Les écouter avec patience ces boys-cutters ? Une ingérence d’un spectre nébuleux sans tête connue, une ombre virtuelle qui manque de corps ! A l’instar des leaders du Net. Rendre justice à tous, après avoir longtemps écouté ces torts ? Ce grâce à ‘’un fantôme du Web’’ plus que vivant, qui n’a pas beaucoup tort ?
    Comment trouver un consensus qui entre dans les prérogatives de l’Etat ? Les prix, du pétrole, du gaz, du pain, ceux de l’eau et du lait, doivent être surveillés et fixés par l’Etat. Constamment, et avec tact et mesure, pour ne laisser personne de parmi ceux qui boivent et qui mangent fâchés se révolter contre les industriels.
    Autrement dit, le Libéralisme à roue libre, devenu par compliance ou coalescence et de fait sauvage, doit faire son autocritique ! Ses outrances et ses privilèges menacent la paix d’aujourd’hui et les promesses de demain ! On l’a vu ! Que la leçon serve à tous, en ces temps de fragilité et d’effervescences belliqueuses et de fissuration des états, des pays et de la Nation !
    La prospérité de cette voie, qu’est le Libéralisme, individualiste ou unilatérale, menace pars ses excès peu amène, ce pays ouvert, calme et serein, qu’est le tien. Un état qui lui est voué, avec espoir et intérêt, sans contraintes, librement.
    Il faut oser écouter le Peuple, qui a mûri, et lui rester ouvert et courtois. Dignité et orgueil ne sont ni malice hypocrite, ni charité profuse ! Amour et respect sont-ce des valeurs que pourraient utiliser les Politiques et les Industriels envers les Clients et les Votants ?
    Pour mieux le guider, certes et le diriger, ce Peuple et cette Nation, contre toutes les menaces, violentes, qui le jalousent ou qui veulent l’accabler ou se l’accaparer.
    Bonne lecture
    DR IDRISSI MY AHMED, KENITRA LE 18/05/18

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