Le mal du dos: Bien le connaitre pour le prévenir

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, le mal du dos n’est pas une question d’âge. Au niveau de la consultation, chez le médecin traitant ou le spécialiste, on trouve des jeunes et des moins jeunes qui présentent tous la même affection. La douleur est tellement insupportable qu’elle finit par nous interdire tous les mouvements. Le moindre geste se transforme en calvaire pour celui ou celle qui en est victime. Le point sur la sciatique.

La sciatique : une douleur infernale!

Le mal de dos est une affection extrêmement répandue. C’est bien simple, on estime que seules deux personnes sur dix n’auront pas à souffrir de leur dos à un moment ou à un autre de leur vie. Heureusement, contrairement à une idée répandue, on guérit du mal du dos grâce aux progrès de la médecine, aux médicaments innovants, à la rééducation et aussi à la chirurgie.

Une décharge électrique vous paralyse la jambe. La douleur semble partir de la fesse, puis gagne la cuisse, la jambe et enfin le pied. Enfin, une raideur de la colonne peut empêcher la victime de se pencher en avant. Parfois, la souffrance ne dépasse pas le genou et le facteur déclenchant de la crise n’est pas toujours identifiable. La douleur est augmentée par les efforts, la toux ou l’éternuement. Les pressions et forces de flexion culminent dans le bas de la colonne vertébrale. Ainsi, les nerfs les plus souvent touchés sont ceux de la cinquième racine lombaire et de la première racine sacrée. Ils forment le nerf sciatique qui descend le long de la jambe jusqu’au pied. C’est cette atteinte du nerf sciatique qui est à l’origine de ces douleurs infernales.

Le nerf sciatique est le nerf le plus volumineux de l’organisme. Composé de plusieurs racines, il prend naissance dans le haut de chaque fesse et descend dans la jambe jusqu’à la hauteur du genou, où il se divise en deux sections. Après cette division, une partie (appelée nerf sciatique poplité externe) a pour fonction d’innerver les muscles du devant de la jambe, tandis que l’autre partie (appelée nerf sciatique poplité interne, ou tibial postérieur) innerve les muscles de l’arrière de la jambe. En somme, le nerf sciatique est celui qui assure essentiellement la motricité et la sensibilité des membres inférieurs à partir du genou. Dans la très grande majorité des cas, la douleur sciatique, de son vrai nom la sciatalgie, provient d’une compression, d’une irritation ou d’un dommage à une racine du nerf sciatique et, plus rarement, de deux ou plusieurs racines.

Quelles en sont les causes?

La cause la plus commune de la sciatique est l’hernie discale, les disques intervertébraux étant des cartilages élastiques disposés entre deux vertèbres dans le but d’amortir les chocs et de donner une certaine souplesse à la colonne vertébrale. La sciatique touche surtout chez les hommes de plus de 30 ans qui ont un terrain de lombalgie chronique, c’est le cas du surmenage rachidien professionnel ou sportif. Il est fréquent d’avoir mal dans la fesse ou dans la cuisse. Et c’est souvent lié à des douleurs lombaires. Mais la vraie sciatique, celle qui correspond à une compression du nerf, est plus rare. Elle nécessite une prise en charge spécifique.

A l’origine d’une hernie discale réside un problème sur le disque intervertébral qui sert d’amortisseur entre deux vertèbres. Ce disque est composé d’un anneau fibreux et d’un noyau contenant une sorte de gélatine. Quand cet anneau se fissure à la suite de microtraumatismes, il arrive que le noyau s’échappe par la déchirure. Il se forme ainsi une boule (la hernie), qui vient comprimer l’une des racines du nerf sciatique. C’est son inflammation qui fait mal. La hernie, quant à elle, finit par se déshydrater et par régresser.

Quels traitements pour soigner une crise de sciatique?

Quand on subit une crise de sciatique, la première chose à faire est de se ménager. Il faut éviter tous les mouvements qui réveillent la douleur : ne pas trop se pencher en avant, ne pas porter de charges lourdes, se dispenser de ménage pendant quelque temps, pas de sport… Il s’agit de reposer son dos, sans pour autant rester alité. Les douleurs neurologiques sont accentuées par la fatigue et majorées par l’activité physique.

Prendre des anti-inflammatoires est également de mise, à la seule condition que ces médicaments soient prescrits par votre médecin traitant. La prise d’anti-inflammatoires peut apporter un certain soulagement. En effet, c’est la composante inflammatoire qui pose problème, plus que la compression du nerf qui n’est pas forcément gênante. Lorsque la douleur est insupportable, le médecin est parfois à prendre d’autres décisions et opter pour une autre attitude thérapeutique, d’où l’importance de le consulter.

Si rien ne marche après deux ou trois semaines de traitement et de repos, le médecin peut envisager des injections de médicaments autour du nerf sciatique pour réduire l’inflammation.

De même, il est courant de voir des personnes présentant des douleurs du dos porter des corsets afin d’immobiliser la colonne vertébrale pendant six semaines, ce qui a pour effets de favoriser une cicatrisation plus rapide. Mais leur efficacité n’est pas prouvée selon certains spécialistes du dos.

Faut-il envisager une opération de la hernie discale?

Il faut savoir que la plupart des hernies discales régressent spontanément, mais 4 à 5% d’entre elles doivent être opérées. Le praticien n’envisage l’intervention qu’après avoir tout essayé, quand le patient n’est toujours pas soulagé. Le chirurgien enlève à l’aide d’une curette tous les fragments de noyau qui compriment le nerf.

De même, avoir recours à des séances de kinésithérapie est une approche courante à la seule condition que ces séances soient prescrites par le praticien qui décide du nombre de séances à réaliser et des différentes manipulations que le kiné doit entreprendre. Les massages peuvent soulager pendant la crise de sciatique, mais le kinésithérapeute ne fera pas de traitement curatif. En revanche, la kiné sera très utile dans un deuxième temps, en prévention de la récidive. Le traitement sera alors basé sur des exercices d’assouplissements, des étirements, de renforcement musculaire et de prise de conscience de la mobilité du bassin.

Ouardirhi Abdelaziz

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