Des travaux qui n’en finissent jamais!

Il y a des travaux dans notre pays qui se font depuis des années, sans relâche. Le rythme d’exécution se poursuit à l’allure de la tortue. Aucune importance pour le temps, rien ne presse. On interrompt le travail quand on veut et reprend quand bon nous semble, sans souci ni aucun intérêt pour les désagréments causés. Les outils de la tâche assignée sont vétustes et ne sont nullement conformes aux exigences de l’évolution actuelle.

Certains chantiers prennent un temps fou sans se préoccuper de ce que cela provoquerait en termes d’agacement aussi bien aux citoyens qu’aux maîtres d’ouvrage. Partout où on va dans les différents coins, des travaux tâtonnent sans aucun panneau de sécurité ni signalétiques afférentes. Les exemples ne manquent pas puisque c’est devenu chose normale. La durée du chantier peut prendre des mois et des mois pour une durée simple de trois mois, comme elle se poursuit pendant des années pour moins d’une année. Tout le monde y trouve son compte : l’entreprise s’exécute suivant le décompte réglé et le propriétaire ne se presse pas tant que la liquidité fait défaut.

On citera dans ce sens, les travaux qui s’effectuent actuellement dans le dernier tronçon d’environ dix kilomètres avant d’arriver dans la localité de Bouizakarne, à 40 km de Guelmim.

Dans ce recoin montagneux, on met une éternité pour élargir la chaussée en grignotant les versants des montagnes. Là encore, les travaux n’avancent pas puisque les engins utilisés sont archaïques. Lorsqu’on se met au travail, de part et d’autre, on arrête la circulation pendant quinze ou vingt minutes, le temps d’évacuer la route de la rocaille éparpillée. Ce désagrément dure longtemps sur un relai essentiel du sud et dont le flux est dense. Les camions frigorifiques et les camions citernes ainsi que les véhicules de petite et de grande taille empruntent cette route sinueuse et abondante à longueur de journée.

Dans le même ordre d’idées, on citera aussi la route express qui relie Agadir et Tiznit sur un trajet d’une centaine de kilomètres. Les travaux y ont connu une dizaine d’années avant que cette route ne soit achevée. Vous vous rendez compte !  Dans le domaine de l’hôtellerie, on peut compter aussi, rien que dans la capitale du Souss, une dizaine d’infrastructures qui n’ont jamais vu le jour car elles sont toujours à l’arrêt ou encore qui mettent beaucoup de temps à finir. A ce propos, on ne pourrait non plus, oublier de rappeler le temps que la station balnéaire a mis pour enfin trouver le chemin de l’exécution tant bien que mal, avec ce détournement intolérable qui fait que le site si prisé se transforme en projet immobilier au lieu d’une station à vocation touristique.

Une belle aubaine pour la spéculation foncière dont Agadir a constitué, depuis toujours, un domaine fertile qui échappe constamment au contrôle, puisque c’est l’Etat lui-même qui spécule, à travers ses organismes tels que la SONABA et puis la SMITT… La station balnéaire de Taghazout si on ose encore l’appeler ainsi, a battu tous les retards en matière de construction, depuis environ plus de vingt ans!

Top