Hamid Douieb : un retour aux racines…

C’est un retour aux sources, à l’imagination première, à la terre mère. Les toiles de l’artiste-peintre maroco-belge, Hamid Douieb, débarquent à l’Espace Rivages de la Fondation Hassan II pour  les Marocains Résidant à l’Etranger. Ceux qui ne connaissent pas l’univers artistique et plastique de l’artiste auront le privilège de découvrir sa richesse artistique, via une exposition qui se poursuivra jusqu’au 16 février 2019.

«Figural» est le thème choisi pour cet événement pictural.  En effet, les travaux de Hamid Douieb dégagent tout d’abord sa sensibilité artistique, les diversités de ses références, ses inspirations et ses voyages à la quête de son propre style. Et si le philosophe allemand Nietzsche disait que le corps est une grande «raison», le peintre en a fait non seulement un objet de travail, mais aussi un sujet de réflexion et de méditation. Dans cette optique, le corps féminin est à la fois un thème et un support pour révéler ses secrets et montrer ses détails : les mains, le visage, mais à travers une peinture transcendante, inspirée et inspirante. Il faut dire aussi que le peintre qualifie sa peinture de figurale et non de figurative.

D’où le choix  du thème de l’exposition «Figural». «Je ne suis pas que figuratif…ma peinture donne à voir plus qu’elle ne montre. Les figures prennent un sens différent de leur sens habituel. Ma dérive figurale se définit en opposition au figuratif et s’exprime plus par la force que par la forme. Ma recherche figurale n’est pas dans le visible, mais dans le lisible et se nourrit d’une force invisible qui tend vers la sensation…  Je ne renonce pas à la figure et je prends la voie du figural pour rompre avec la représentation, pour casser la narration. Une approche pure qui fait sens, sans faire histoire», explique Hamid Douieb.

 Dans les peintures de l’artiste, la femme et son corps sont artistiquement mis en valeur. Le corps devient, proprement dit, un support et une source d’inspiration inépuisable. «C’est vrai que pendant des années, je me suis exprimé à travers le corps féminin que je trouve universel, mais après, j’ai trouvé aussi dans l’expression des visages et la gestuelle des mains et dans leur langage, une source inépuisable d’inspiration», a-t-il confié. L’espace et les lieux sont présents dans la mémoire et l’imaginaire de l’artiste.

C’est en Belgique, son pays d’accueil, que Hamid a découvert la peinture.  «La Belgique a marqué ma peinture. À mon arrivée en Belgique, c’est ma découverte du tableau de René Magritte «L’empire des lumières» qui m’a donné envie d’être peintre. Mes inspirations, mes influences ont pris racine en Belgique. Mes tentatives d’un retour au Maroc ne datent que de douze ans», a-t-il ajouté. Pour faire une œuvre, il faudrait bien entendu de l’art et de la manière. Ainsi, le peintre opte dans ses techniques pour les dessins au crayon ou à l’encre, mais préfère laisser son univers secret, puisqu’il refuse, dit-il, «d’avancer un concept aux personnes qui regardent mon tableau».

Mohamed Nait Youssef

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