Le monde rural malmené par la nature

Il fait toujours froid et la pluie hésite toujours à venir. Le constat est bien là et risque de perdurer encore dans les jours à venir. La période de sécheresse qui s’est installée depuis le mois novembre dernier touche particulièrement toutes les zones Bour du Maroc. Le retard des pluies donne ainsi des cultures stressées  au cycle ralentit et affectent aussi les parcours. Du coup même les éleveurs risquent de voir le prix des aliments de leur cheptel flambé dans un contexte malmené par l’épidémie de la fièvre aphteuse.

Une bonne partie des activités agricoles se trouvent actuellement en expectative d’une bonne pluviométrie. La rupture des pluies depuis près de deux mois déjà et juste après la fin des semis  a eu un impact négatif sur la croissance, la germination et la levée des cultures céréalières conduites dans les  dans les zones non pluviales. Cette situation qui devient inquiétante risque, estime, Abbès Tanji, chercheur agronome, de perdurer   encore. Les prévisions météorologiques annoncent de faibles quantifiés (7 à 8 mlm dans la région de Chaouia)  de pluies ce week-end. Il  rappel que le Maroc est situé dans une zone de stress hydrique  avec aussi tous les changements climatiques qui s’affichent.

Les mauvaises conditions climatiques et les basses températures enregistrées ces deux derniers mois  a bloquer l’opération de désherbage et limiter l’utilisation des engrais et autres fertilisants. Conséquences : toutes les cultures sensibles vont accuser le coup notamment la tomate, la pomme de terre, les céréales et la canne à sucre.

Notre interlocuteur considère qu’à l’état actuel des choses, la campagne agricole est compromise  car même les cultures situées dans les zones irriguées soufrent de l’absence des pluies. Pour cause de rationalisation et de non gaspillage de l’eau des barrages.

Le cheptel  n’est pas épargné par cette sécheresse du début du cycle.  L’absence de végétations dans les parcours avec tous ses effets sur le coût de l’alimentation des animaux  vient alourdir la situation des éleveurs à un moment où le foyer de la fièvre aphteuse  causse l’abattage des ovins et la fermeture d’un nombre de souks voire même l’interdiction de la consommation de la viande rouge dans certaines régions.

Le déroulement de la campagne agricole suscite des inquiétudes dans le monde rural. La chute des températures prévue  en ce mois de février risque d’infliger plus de dégâts aux cultures dites sensibles dont principalement les céréales. Le comble c’est que même indépendamment des conditions climatiques, d’autres secteurs agricoles  sont touchés. La situation est qualifiée de catastrophiques pour les agrumes qui connaissent un grand problème de surproduction et de commercialisation et donc de débouchés. Vivement une refonte de la politique agricole !!!!

Fairouz El Mouden

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