«Ceinture bleue»: soutien africain et européen à l’initiative du Maroc

Les ministres, les représentants d’États, d’organisations internationales et régionales et la représentante de la Commission européenne, réunis mardi à Agadir dans le cadre d’une conférence de haut niveau, ont apporté leur soutien à l’initiative « Ceinture Bleue », lancée par le Maroc lors de la COP 22 à Marrakech en novembre 2016.

Dans la « Déclaration d’Agadir » formulée lors de la clôture de la conférence « la ceinture bleue, une plateforme pour l’action en faveur de la durabilité de la pêche et de l’aquaculture en Afrique », ils ont appelé à la mise en place de mécanismes institutionnels et financiers appropriés permettant la concrétisation et l’animation de la plateforme collaborative dans le cadre de partenariats facilitant l’innovation technologique et sociale, l’échange de bonnes pratiques et l’entrepreneuriat social, augmentant, ainsi, les bénéfices socio-économiques et environnementaux tels la créations d’emplois, la formation et l’emploi des jeunes, la sécurité alimentaire, l’éradication de la pauvreté, la préservation des écosystèmes marins et l’adaptation au changement climatique.

Ils ont également invité à investir dans l’économie bleue, et plus particulièrement la pêche et l’aquaculture durables, innovantes et protectrices des océans, et augmenter les financements associés en incluant des mécanismes de financements novateurs et en facilitant l’accès aux financements internationaux notamment aux Fonds climats (Fonds d’Adaptation et Fonds Vert).

En outre, les participants ont plaidé pour la promotion du développement de la recherche et de l’innovation pour favoriser l’émergence d’une économie bleue axée sur la connaissance scientifique durable, ainsi que pour la création d’une « community partners » permettant la concrétisation et l’animation de la plateforme collaborative de l’initiative de la Ceinture Bleue.

Rappelant les principes universels contenus dans la convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS), qui établit le cadre juridique dans lequel les activités doivent être menées dans les océans et les mers, les conférenciers ont réaffirmé l’engagement en faveur de l’agenda 2020, adopté par l’assemblée générale de l’ONU en septembre 2015, et ses objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 13 (lutte contre les changements climatiques) et l’ODD 14 (conserver et exploiter de manière durable les océans et les mers aux fins du développement durable).

Ils ont également rappelé le premier sommet africain de l’action, tenu à Marrakech en marge de la COP 22, consacré à la discussion des défis liés à la lutte contre les changements climatiques et des mesures pratiques à mettre en place pour y faire face et se sont félicités des engagements pris par les pays participants à la conférence « Our Ocean » (Bali en octobre 2018), notamment ceux concernant l’établissement d’aires marines protégées, la gestion durable des pêcheries, la promotion de l’économie bleue et la lutte contre le changement climatique.

Ils ont, de même, rappelé la conférence de haut niveau sur l’économie bleue durable de Nairobi (novembre 2018) ayant mis en exergue le rôle des administrations nationales et locales, le secteur privé, la société civile et les institutions financières nationales et internationales dans l’investissement dans l’économie bleue et la définition des moyens durables de son exploitation.

Par ailleurs, les participants se sont dit conscients du rôle stratégique que représente l’économie des océans et l’aquaculture en Afrique en termes d’alimentation, de croissance économique, d’emplois et d’innovations, et que le développement durable de la pêche et de l’aquaculture pourrait être une solution aux défis futurs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde et contribuer à la réalisation des ODD notamment ceux relatifs à mettre fin à la faim et à l’éradication de la pauvreté.

Reconnaissant les défis posés par le changement climatique, ses menaces sur l’équilibre des écosystèmes côtiers et marins et ses impacts sur la pêche et l’aquaculture, sources d’emplois et de sécurité alimentaire de plusieurs de personnes en Afrique, ils se sont dit convaincus que l’océan est fondamental dans la préservation de la vie, soulignant l’importance des écosystèmes océaniques dans l’atténuation des impacts du changement climatique et pour s’y adapter.

Ils ont, en outre, souligné l’exigence d’œuvrer pour la promotion de l’économie bleue, notamment la préservation des ressources et écosystèmes marins comme approche intégrée pour réussir le développement durable des océans, la nécessité de faire émerger de nouvelles opportunités de développement économique de manière planifiée et harmonieuse, dans une approche inclusive intégrant les services économiques et sociaux issus de la mer et des océans et de renforcer la coopération et la convergence des initiatives en faveur du développement de la pêche et de l’aquaculture durable.

Initiée par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, cette conférence de haut niveau, tenue à l’occasion de la 5ème édition du salon Halieutis, a pour objectif principal de fournir une plateforme de discussions à tous les participants sur les opportunités de mise en œuvre de l’initiative de la « ceinture bleue », de renforcer la coopération dans les domaines de la pêche, de l’aquaculture et de l’observation des océans.

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