Parlement: Le consensus de l’extraordinaire

Les députés et les conseillers de l’Hémicycle interrompront leurs vacances d’entre les deux sessions, d’automne et du printemps, pour tenir une session extraordinaire.

Cette session extraordinaire, qui devait s’ouvrir lundi 1er avril, sera clôturée après examen des projets de loi figurant à l’ordre du jour. Au menu législatif figurent cinq projets de loi, dont celui relatif à la réforme de l’Education nationale. En effet, après moult débats, un consensus serait enfin dégagé au niveau de la majorité gouvernementale autour de la question de l’enseignement dans les lycées des matières scientifiques en langues étrangères.

Toutefois, en dépit de ce consensus, force est de constater que la question suscitera de vifs débats au sein de l’institution parlementaire avant de soumettre le projet de loi au vote selon le circuit législatif habituel au niveau des deux chambres de l’Hémicycle. Quoi qu’il en soit, la question, semble-t-il, serait tranchée, en validant le texte pour trouver le chemin de son application après sa publication au Bulletin officiel. Cette session extraordinaire sera également marquée par des débats autour d’autres textes législatifs.

L’agenda concernera notamment les terres collectives des femmes dites Soulaliyates, et la réforme du droit des suretés mobilières, celui-ci étant un cadre facilitant l’accès au financement des Petites et moyennes entreprises (PME). Rappelons dans ce cadre que selon la Constitution de 2011, le chef du gouvernement a le droit, via un décret et après concertation avec les présidents des deux chambres de l’institution législative, de convoquer une session extraordinaire du Parlement selon un ordre du jour précis.

Cette session extraordinaire intervient quelques jours avant l’ouverture de celle d’avril qui marque la fin du mi-mandat et le renouvellement du bureau de la chambre des représentants. Cette reconfiguration du bureau, président, vice-présidents, présidents des commissions et présidents des groupes parlementaires, ferait également l’objet d’un consensus au sein de la coalition gouvernementale. Le pacte, dit-on, ne s’obtient que sur des compromis et des concessions mutuelles qui prennent en compte l’intérêt général.

B.Amenzou

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