Efficacité, efficience et économie, sont les maillons essentiels de la relation de la relation entre le monde comptable et la performance du secteur public. S’attaquant à la thématique au sujet de la performance du secteur public en Afrique, la 5e édition du Congrès Africain de la Profession Comptable invite près de 45 pays, 10 organisations internationales, 55 organisations professionnelles…, et 120.000 professionnels, pour travailler sur la mise en place de bonnes pratiques de gestion financière, de transparence et de bonne gouvernance au sein des entités publiques et privées.
L’adoption d’un mécanisme de contrôle des finances publiques conforme aux normes d’audit internationales permettra sans aucun doute de couper l’herbe sous les pieds de ceux qui ont fait du népotisme, le favoritisme et le clientélisme, la loi dans les administrations publiques africaines. Mais ce choix fera, surtout, taire les mauvaises longues qui prétendent la lutte contre la corruption, rien que pour surfer sur les grandes vagues de changement imprévues qui ont secoué le monde arabe au cours des dernières années. Les experts de l’univers de la comptabilité se réuniront pour débattre ce sujet crucial pour le développement de l’Afrique.
L’ACOA (Africa Congress Of Accountants) adopte une vision qui s’inscrit dans l’intérêt public en développant la profession comptable en Afrique, à travers la construction de fortes économies au service des citoyens.
La 5e édition a pour objectif de traiter la relation entre le monde comptable et la performance du secteur public afin de débattre des projets structurants et des enjeux y afférents. L’ACOA organise ainsi un événement d’envergure internationale pour travailler sur la mise en place de bonnes pratiques de gestion financière, de responsabilisation, de transparence et de bonne gouvernance au sein des entités publiques et privées.
Issam El Maguiri, Président de l’Ordre des Experts-Comptables a déclaré à l’occasion d’une conférence organisée, dans ce cadre, récemment que «le secteur public est stratégique dans le développement de tous les pays africains, pays en voie de développement (Investissements publics, intervention directe dans les secteurs régaliens, infrastructures publiques, réduction de la pauvreté, promotion d’un développement durable). Un secteur public performant, est aussi indispensable et important qu’un secteur privé performant (santé, éducation)». Et d’ajouter «la chaîne comptable avec toutes ses composantes et ses diverses disciplines représente un quasi-levier du développement, outil de mesure, de gestion, d’évaluation et de contrôle, notamment de la performance. Elle constitue également un outil incontesté de la reddition des comptes, du contrôle de la performance, de la consolidation de la démocratie et d’incitation à l’investissement privé».
Le développement exige l’amélioration des compétences institutionnelles
Les membres de la fédération panafricaine des professionnels de la comptabilité sont convaincus que la capacité à développer des compétences institutionnelles permettra, sans aucun doute, d’accélérer la croissance économique et la réduction de la pauvreté en Afrique.
Le programme scientifique riche de ses 10 plénières et de ses 20 ateliers, propose des thématiques actuelles, prospectives et visionnaires autour de la performance des entités publiques (État, Entreprises et Collectivités), épousant des préoccupations réelles. En vue de contribuer fortement à cet objectif nécessaire qu’est la «performance du secteur public en Afrique», la profession comptable tout en associant l’écosystème appréciera et débattra pendant l’ACOA 2019 autour de 3 axes majeurs : «Des institutions fortes pour des politiques publiques et une gestion de la valeur publique réussies en Afrique», «La pensée intégrée: un choix pour gérer les ressources et la performance du secteur public dans l’intérêt de l’Afrique» et «Mesure de la performance, évaluation des impacts et impératif de redevabilité».
Pour porter les débats de ces différents axes, la plénière d’ouverture se penchera avec des intervenants
de référence sur une réflexion globale de «L’Afrique en tant que continent intégré, prospère et en paix, tourné vers l’agenda 2063 de l’Union Africaine», «du rôle de la démocratie et de l’innovation pour soutenir la performance du secteur public.
L’Éducation, la santé et le rôle de la profession comptable dans le Public Value Management occupent une place particulière parmi les thématiques qui seront abordés à cette occasion. Les experts décortiqueront également des sujets très important comme : comptabilité d’engagement (la normalisation, le reporting financier); mesure de la performance du secteur public; digitalisation dans le management, Blockchain déballé pour une gestion efficace des finances; éthique de l’impôt; priorisation de la rationalisation de l’investissement public; réforme des finances publiques en Afrique… Rendez-vous donc du 19 au 21 juin au Palais des Congrès à Marrakech.
Badr Atabi
