L’abus de pouvoir dans le Grand Agadir!

Tout le monde en parle avec gros émoi, un peu partout dans ce que l’on appelle communément,  le Grand Agadir. Nul n’en serait indifférent ni ne s’en soucierait, tellement le phénomène est en passe de prendre des ampleurs de plus en plus, préoccupantes.

En fait, comme par hasard, son aggravation ne s’est fortement révélée qu’avec l’ère de la razzia «lampiste» dans l’ensemble des composantes de la capitale du Souss et tout son extension périphérique. Bizarrement paradoxal,  ce qui s’offre aux yeux ! La vertu communale ne cesse de perdre le Nord, alors qu’elle est censée s’affirmer, en présence des «prêcheurs» de la chasteté de l’âme et de la conduite. Patience, cher lecteur, ce prélude «languissant» ne sera pas long davantage et le mot sera craché, à l’instant même!

En effet, depuis belle lurette, le poste clé de la collectivité locale a servi de tremplin pour le relèvement du statut social. De très modestes agents de la fonction publique ou de la profession libérale, deviennent, en si peu de temps, des richissimes à coups de milliards !? Au fur et à mesure qu’ils s’y connaissent dans les rouages des affaires publiques, ayant trait aux astuces procédurières, ils forment, petit à petit, des barons du foncier et bâtiment qui agissent pour le compte de leurs «employeurs» de la commune territoriale. Le rôle infâme de ces spéculateurs qui rôdent, sans répit, dans les parages, consiste à épingler des proies et à les «persuader» à recourir aux diverses entreprises créées par les conseillers dont la signature des dossiers est déterminante.

L’étau se resserre vite sur le promoteur qui n’a plus le choix que de tomber dans le guêpier de cette meute mafieuse. Ceci dit, si par malheur, l’opérateur a envie de se démettre de ce filet implacable, son projet s’expose bassement à des atermoiements sans limite ou encore à des refus fermes.Ce traitement vindicatif dressé contre ceux qui ne jouent pas ce vilain jeu, est devenu monnaie courante, au point de paralyser tout essor socio-économique de la ville.

Au fil du temps, la commune s’exclut de sa mission de levier d’expansion de l’homme et de l’espace, mais se déploie en passerelle de promotion du registre des dirigeants communaux inciviques. Et ce n’est guère les exemples qui manquent pour s’en assurer. Il aurait suffi de s’enquêter sur les dessous de cette machine infernale pour en avoir le cœur net, au grand jour!

Il est donc bien évident que cette dépravation communale dont la puanteur asphyxie les narines, n’est pas un secret pour personne. Tout d’abord, elle repose sur l’abus de pouvoir de ces conseillers en possession de l’arme meurtrière qu’est la griffe. Ensuite, elle s’appuie sur le monopole que la loi sanctionne sans bavure.

Or, ces deux facteurs nocifs, à savoir l’abus de pouvoir et le monopole, continuent à s’ériger en droit absolu entre les mains de nombre de décideurs des communes du Grand  Agadir, dans l’impunité voire la connivence de certains agents aussi bien de l’Autorité que de l’Administration. A quand un réel nettoyage de ces milieux qui empestent, à longueur de journées, en activant la reddition des comptes et le bannissement de l’hégémonisme sur le domaine de l’immobilier ? Un mal chronique qui nécessite une thérapie immédiate, car l’abcès gangrène et dépasse toute les frontières!

Top