Flexibilité du dirham: Le FMI appelle le Maroc à faire mieux

Dans un rapport sur la situation économique du Maroc publié le 16 juillet,  le Fonds monétaire international (FMI) a appelé le Maroc à poursuivre la réforme du régime de change dans le but d’absorber les chocs extérieurs potentiels et à rester compétitive.

En effet, le FMI recommande, entre autres, au pays de poursuivre la transition vers une plus grande flexibilité du taux de change. «Les administrateurs encouragent les autorités à utiliser la fenêtre d’opportunité actuelle pour poursuivre cette réforme de manière soigneusement séquencée et bien communiquée», selon les experts de Bretton Woods. Pour rappel, le Maroc avait annoncé, en janvier 2018, l’élargissement à 2,5% de la bande de fluctuation du dirham qui oscille autour d’une valeur pivot fixée par l’euro et le dollar.

À ce propos, la Banque centrale marocaine continue de fixer le cours du dirham sur la base d’un panier représentatif de l’euro et du dollar à raison respectivement de 60% et 40% mais avec une marge de flexibilité plus importante. La bande de fluctuation est notamment passée de 0,3% à 5%. Selon l’institution financière internationale, la bande de fluctuation doit davantage être élargie.

Au niveau des prévisions, le FMI s’attend en 2019 à une croissance de 3% comme en 2018. Aussi, le déficit budgétaire est stable à 3,7% du PIB avec une dette du Trésor qui culmine à 65,1% du PIB, en hausse de 20 points de base. Enfin, le déficit courant est attendu à 4% du PIB en 2019 après avoir culminé à 5,4% en 2018.

Aussi, le Fonds estime que les recettes fiscales peuvent augmenter de 0,7% du PIB en 2020 et de 1,6% du PIB à moyen terme. Pour se faire, le gouvernement peut annuler certaines exonérations fiscales, lutter contre la fraude, simplifier la grille de la TVA et de l’IS, inclure davantage les professions libérales et les auto-entrepreneurs dans l’assiette fiscale ainsi que la hausse des impôts fonciers.

Enfin, l’institution rappelle aussi la nécessité de lutter contre la corruption, de réduire les inégalités, de réorganiser les politiques du marché du travail et de mettre en œuvre des réformes de l’éducation afin de créer des emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes.

Kaoutar Khennach

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