Coopération entre le Japon et l’Afrique

Des enjeux de grande ampleur pour relever les défis du développement du continent

La 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), qui débuté mercredi à Yokohama, au Japon, avec la participation de hauts responsables japonais et africains, dont le Maroc, fait le pari de l’approfondissement et l’intensification de la coopération entre ce pays asiatique de premier plan et le continent africain prometteur, en renforçant le partenariat public-privé et en relevant les grands défis du développement dans le continent africain.

Plus de 4.500 participants, dont des chefs d’État, des chefs de gouvernement et des ministres africains, des responsables et des représentants d’organisations internationales et régionales, des représentants du secteur privé, des ONG et des experts, se pencheront sur les moyens d’exploiter le potentiel et les compétences considérables de l’Afrique afin de concrétiser le développement du continent avec l’appui de partenaires internationaux, ainsi que de discuter des obstacles à la réalisation des objectifs de développement durable, notamment en ce qui concerne la sécurité et la stabilité en Afrique.

Les participants à cette conférence, qui aura lieu du 28 au 30 août sous le thème «Le développement de l’Afrique à travers les hommes, la technologie et l’innovation», débattront de plusieurs questions ayant trait à «la consolidation des fondements de la sécurité et la stabilité dans le continent africain», «l’accélération de la transformation économique», «l’amélioration du climat des affaires et de l’investissement» et «la construction de sociétés durables».

La promotion de la sécurité et de la stabilité en Afrique, en tant que pilier de la réalisation des objectifs de développement durable, reste au centre des préoccupations des dirigeants japonais et africains, ainsi que de leurs partenaires de développement, compte tenu également que le Japon soutient activement les efforts des Africains pour résoudre les conflits dans le continent, tout en participant à la mise en œuvre de programmes et projets dans des domaines économiques et sociaux essentiels dans le cadre de l’adoption du concept de «sécurité humaine» comme base de sa politique étrangère.

Les participants à ce conclave examineront également les moyens de renforcer le dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et les partenaires internationaux de développement sur les besoins et les priorités du développement du continent, soutenir l’intégration régionale et économique, mettre en œuvre la zone de libre-échange continentale, stimuler les investissements et le commerce, promouvoir la technologie et instaurer la sécurité, la paix et la stabilité.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe a affirmé dans un message à cette occasion qu’il entamera des discussions approfondies avec les dirigeants africains sur l’avenir du continent, soulignant que le Japon chercherait à obtenir des résultats concrets concernant trois piliers principaux, à savoir l’économie, la société et la paix et la sécurité.

A l’occasion de cet événement d’envergure, le rôle important du Maroc dans le processus de la TICAD est mis en exergue en tant que pays leader dans la promotion de la coopération sur le continent africain, un rôle également affirmé par le directeur général du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au ministère japonais des Affaires étrangères, l’ambassadeur katsuhiko Takahashi.

Le haut responsable japonais qui, en plus de ses fonctions de directeur général des affaires politiques, occupe la position distinctive d’assistant du ministre des Affaires étrangères, Taro Kono, a relevé que le Japon «attache une grande valeur» à son partenariat avec le Maroc, qui sert de passerelle vers l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

Après avoir mis en exergue son avantage géographique et son fort potentiel économique qui ont beaucoup intéressé les entreprises japonaises, le haut responsable nippon a noté que le Royaume a attiré le deuxième plus grand nombre d’entreprises japonaises (69) en Afrique. «Et ce nombre devra augmenter» à l’avenir.

Il a également réitéré la position constante et immuable de non reconnaissance de la pseudo «rasd» par le Japon. Il a insisté que «le Japon ne reconnait pas le «Sahara occidental» comme Etat», affirmant que «le Japon croit que cette question [du Sahara] doit être résolue de manière pacifique à travers le dialogue entre les parties concernées».

Lancé par le Japon en 1993, le sommet de la TICAD est une conférence internationale sur le développement de l’Afrique qui est organisée à l’initiative du gouvernement japonais, conjointement avec les Nations unies, le Programme des Nations unies pour le développement, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale.

Khalid Elimouni (MAP)

Related posts

Top