Communiqué du Bureau politique du PPS

Le PPS s’oppose au non respect par le PLF des décisions de justice

Le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme a tenu sa réunion périodique, mercredi 23 octobre 2019, au début de laquelle il a examiné la journée d’études, organisée par le Groupement parlementaire du parti à la Chambre des Représentants autour du projet de loi de finances 2020. Il s’est félicité du grand succès politique de cette rencontre tout en exprimant sa haute considération des différentes contributions de valeur, présentées par les participants de l’intérieur du parti et de l’extérieur et dont les conclusions constituent une plateforme appropriée des amendements qui seront présentés par les parlementaires du parti. L’objectif d’une telle rencontre est de plaider la nécessité d’améliorer le contenu et les dispositions du projet de loi de finances soumis à l’institution législative et ce à partir de la position de l’opposition nationale, démocratique progressiste, constructive et responsable du parti.

PLF : un manque de vision politique et  incapacité de répondre aux attentes

Dans le même ordre d’idées, et tout en prenant note du fait que le projet de loi de finances comporte certaines dispositions et mesures acceptables dans l’ensemble, le Bureau politique  exprime sa profonde déception au sujet du projet dans sa globalité, compte tenu du fait que sa structure globale ne se fonde sur aucune entrée politique réformiste. Il ne réfère pas non plus à aucune vision stratégique courageuse du gouvernement. Il manque d’identité sociale et économique distinguée et il est aussi incapable de répondre aux attentes de l’étape, consécutive notamment au large remaniement gouvernemental, qui devait apporter avec lui une valeur ajoutée au rendement gouvernemental.

La réunion du B.P tenue le mercredi 23 octobre 2019,

Par conséquent, le Bureau politique déplore que le projet de loi de finances pour l’année 2020 est entièrement loin de sa capacité de constituer les bases de nouvelles orientations ou de représenter, ne serait ce qu’une partie infime, des éléments de réponse aux questions fondamentales que se posent les différentes tranches et couches sociales. Il s’agit notamment de la question de la croissance économique, la question de la répartition équitable des richesses au niveau spatial et social et la question de la confiance sociétale et institutionnelle.

L’Etat doit respecter les jugements définitifs

Abordant la question, le Bureau politique du parti a exprimé son refus total de voir le projet de loi de finances stipuler de manière claire que les biens et les fonds de l’Etat ne peuvent pas faire l’objet dans aucun cas de saisie dans le but de contraindre l’Etat de s’acquitter de ce qu’il doit à ses créanciers, suite à un jugement judiciaire définitif ayant acquis l’autorité de la chose jugée. Il demande au gouvernement de supprimer cette disposition injuste, compte tenu de son opposition claire au principe de l’égalité dans le cadre de l’Etat de Droit et à la règle de la soumission de tous aux jugements rendus et compte tenu de sa contradiction avec la philosophie claire des droits de l’homme, sur laquelle se fonde la Constitution de 2011, texte et fond.

Des instruments d’action appropriés  à la nouvelle position du parti

Par ailleurs et en rapport avec la vie interne du parti, le Bureau politique a suivi un rapport présenté par le Secrétaire général du parti concernant les instruments et les mécanismes d’action que le parti envisage d’appliquer et les fronts militants sur lesquelles il tiendra à être présent. Ces nouveaux instruments doivent être adaptés à sa nouvelle position dans l’opposition nationale démocratique et progressiste et ce dans le cadre de la fidélité aux principes, référentiels et au renouvellement des méthodes et outils, dans le but d’ancrer et de renforcer la présence du parti dans les différents milieux sociaux, et de s’ouvrir sur toutes les énergies que recèle la société. Le Bureau politique a convenu de reprendre ses délibérations à ce sujet lors de sa prochaine réunion.

Succès du congrès régional de la région de Casablanca-Settat

Le Bureau politique s’est par ailleurs félicité du succès du Congrès régional de la Région Casablanca-Settat, organisé samedi dernier au complexe culturel Moulay Rachid dans la ville de Casablanca sous le thème «la régionalisation, pari du développement et de la justice sociale et spatiale». Il a également abordé les préparatifs en cours pour l’organisation des congrès régionaux restants compte tenu du fait qu’ils constituent des stations organisationnelles et politiques distinguées par rapport à la vie interne du parti et à son rayonnement.

Le Bureau politique a en outre examiné divers autres dossiers en lien avec la vie interne du parti et pris les mesures requises à leur sujet.

(B.P du PPS)

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