Azoulay: «Une grande partie irrévocablement perdue par la négligence»

La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel, célébrée cette année sous le thème « Explorez le passé en sons et en images » est l’occasion de mettre en avant le rôle des archives audiovisuelles pour se relier à l’histoire et connaître l’identité des peuples, a affirmé la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, à l’occasion de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel, commémorée le dimanche 27 octobre.

La journée fête cette année le dévouement et l’expertise des milliers d’archivistes et de bibliothécaires du monde entier qui préservent, numérisent et rendent accessible le passé à travers les archives audiovisuelles, extrêmement fragiles, a indiqué Azoulay dans un message publiée récemment sur le site électronique de l’UNESCO à cette occasion.

« Une grande partie de ce patrimoine audiovisuel mondial a été déjà irrévocablement perdue par la négligence, la destruction, la malchance ou le manque de ressources, de compétences et de structures adaptées », avertit la responsable.

Consciente de l’importance de ce patrimoine, la directrice a souligné la nécessité de faire appel à la numérisation qui offre de nouveaux moyens de sauvegarder ces archives et de les mettre à la disposition du public partout dans le monde, évoquant l’exemple du projet numérique intitulé « Numériser notre histoire commune de l’UNESCO » qui a pu archiver plus de 15.300 enregistrements audio et 75 heures de documents audiovisuels.
La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel commémore l’adoption en 1980 par la 21ème Conférence générale de l’UNESCO de la Recommandation pour la sauvegarde et la conservation des images en mouvement. Cette célébration est l’occasion de sensibiliser l’opinion publique à la nécessité de prendre des mesures urgentes et de reconnaître l’importance des documents audiovisuels.
Ces archives représentent un patrimoine inestimable qui rassemble la mémoire collective des peuples et une précieuse source de connaissances dans la mesure où elles reflètent la diversité culturelle, sociale et linguistique des différents pays du monde.

Préserver ce patrimoine et faire en sorte qu’il soit accessible au public et aux générations futures est une question fondamentale qui préoccupe la communauté internationale, notamment le Maroc.

Un chantier de préservation du patrimoine audiovisuel marocain, lancé depuis plusieurs années, a connu différentes initiatives marquées par des réflexions approfondies visant à protéger cette richesse nationale, qui retrace les événements marquants du pays.

Dans ce sens, un système national d’archivage du patrimoine audiovisuel a été mis en place le mois dernier. Ce grand acquis relève un défi technologique et numérique qui concerne l’archivage de contenus audiovisuels, mais aussi la protection, la valorisation et la préservation d’un patrimoine national ancien et riche, représentatif de l’identité nationale et de la mémoire collective du Royaume. Ce nouveau projet se base sur trois axes parallèles, à savoir le renforcement des exigences légales, législatives et réglementaires, la qualification des ressources humaines avec des compétences et des structures appropriées, ainsi que le renforcement des systèmes techniques à travers la numérisation des programmes audiovisuels tels que les films, les programmes de radio et de télévision, les enregistrements sonores et vidéo, afin de les rendre accessibles au grand public et aux chercheurs, grâce à la création et l’élaboration d’un système d’archivage efficace.

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