L’appel du poète Driss Maliani pour sauver l’Union des écrivains au Maroc

C’est un  constat, l’Union des écrivains du Maroc (UEM) vit depuis un temps une désunion. Pis encore,  il semble que rien ne va plus dans cette association culturelle qui ne reste d’elle que le nom : Union. Il faut dire que cette crise ne date pas d’aujourd’hui. Les choses ont commencé à se compliquer lors de la cérémonie d’ouverture du 19e congrès qui s’est tenu dans la ville du Détroit à Tanger en juin 2018. L’évènement a été reporté à plusieurs reprises, et le projet de fédérer les écrivains et écrivaines du Maroc est souvent tombé à  l’eau.

Pour la petite histoire, le congrès de l’Union a eu lieu les 22 et 23 juin 2018 sous le thème «Vers un nouvel horizon organisationnel et culturel». En dépit de la tenue de la cérémonie d’ouverture, les travaux dudit congrès ont été suspendus. En cause, des différences entre les membres du bureau exécutif et un certain nombre d’écrivains. Avec le temps, le fossé s’élargit de plus en plus!

Rappelons que dans un communiqué rendu public à  l’occasion, le bureau exécutif de l’Union justifie la suspension des travaux par la «logique de la sagesse», pour garantir la pérennité de l’organisation. Il annonce en outre qu’un congrès exceptionnel sera organisé dans six mois, à partir de septembre 2018. Pour ce faire, une commission de 15 congressistes été constituée et se chargera, notamment de veiller à la préparation du congrès dans les meilleures conditions afin de dépasser toutes les entraves freinant le congrès et passer enfin aux choses sérieuses. Et puis rien, pas de suite…

Face à l’attentisme qui perdure, le poète et vice président de l’UEM,  Driss Maliani, a lancé un appel à tous les membres du bureau  exécutif pour une réunion urgente,  dimanche 22 décembre 2019, au  siège de l’association. Driss Maliani a souligné dans un communiqué rendu public  que les raisons de cette réunion interviennent dans un contexte où l’UEM vit aujourd’hui l’une de ses périodes les plus difficiles et critiques depuis sa création.

Cette organisation, dit-il, risque de disparaitre si elle n’est pas sauvée, surtout qu’un an et demi se sont  écoulés depuis le congrès de Tanger en juin 2018 et 6 mois depuis la création de la dite «la commission préparatoire élargie»  qui a pris la charge de préparer le prochain congrès, chose qui n’a pas été faite, selon lui. «Un bon nombre de membres de cette commission se renouvèle à chaque fois et  sans légitimité», a-t-il précisé.  Ces  membres, lit-on dans le communiqué,  se sont retirés après leur échec  de tenir le congrès dans les meilleurs délais et conditions. «Et  à cause de cette situation,  le destin de l’UEM reste ambigu et incertain», a-t-il souligné.

Mohamed Nait Youssef

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