L’Édition marocaine en 2018/2019: l’embélie

Rapport annuel de la Fondation du Roi Abdul Aziz  Al-Saoud

Le Salon international du livre et de l’édition à Casablanca (SIEL) s’approche à  grands pas. Comme à l’accoutumée et à  l’occasion de cette messe livresque et culturelle,  la  Fondation du Roi Abdul Aziz  Al-Saoud pour les Etudes Islamiques et les Sciences Humaines livre son «Rapport annuel sur l’état de l’Edition et du Livre au Maroc».

«Le Rapport se veut une contribution à une meilleure perception de la réalité de l’Édition au Maroc et de sa dynamique de la part des professionnels du livre, des lecteurs et de tous les acteurs qui s’intéressent au livre et à la culture en général», a souligné la fondation.

D’après ce rapport, l’activité éditoriale marocaine, au titre de l’année 2018/2019, présente un résultat global de l’ordre de 4219 documents, soit une légère augmentation de  1,75% par rapport au bilan de l’année précédente. Ces chiffres regroupent bien entendu les imprimés (livres et revues) ainsi que les publications numériques.

Par ailleurs, la production éditoriale marocaine dans les domaines des sciences humaines et sociales et de  la création littéraire en format papier a attient un total de  79,69%. Pour ce qui est du volume de l’édition numérique, il a connu une augmentation de l’ordre de 12,70% par rapport à l’année précédente (soit 857 titres contre 823 titres en 2017/2018), ajoute la même source.

«Cinq ans après la première édition de ce Rapport (février 2015), on note une hausse régulière du volume de la production éditoriale marocaine, même si le rythme de cette croissance semble connaitre un léger ralentissement au cours de l’année objet de ce rapport (seulement 1,75%)», peut on lire dans le rapport. Et d’ajouter : «Le moteur d’une telle croissance est, en grande partie, l’édition arabophone qui, avec 3312 titres (imprimés et numériques/livres et revues), représente cette année 78,50% de l’ensemble des titres recensés».

L’édition numérique a le vent en poupe

Selon les chiffres du rapport, le secteur de l’édition numérique a le vent en poupe. La preuve?

«Au cours des cinq dernières années, la part des publications numériques  marocaines en sciences humaines et sociales est passée de 3,4% (2015/2016) à 20,31%.

(2018/2019)», explique le rapport. En détail, 112 numéros de revues  et 745 «livres» ont été enregistrés au titre de l’année 2018/2019.

Ainsi,  88 numéros de revues ont été édités en arabe et 24 numéros en français.

«La répartition linguistique des ouvrages révèle  une présence importante de l’arabe dans le champ numérique avec 439 titres suivie du français (255 titres) et l’anglais (50 titres)», souligne la même source.

Il va sans dire que la roue de la  production éditoriale marocaine en langue amazighe a du mal à tourner. Cette dernière, elle ne représente que 1,22% de l’ensemble des titres publiés, affirme le rapport.

En revanche, il semble que la création littéraire marocaine vit de beaux jours avec 264 titres dans la catégorie de la poésie et  254 titres dans la narration. L’édition des traductions a enregistré une légère baisse passant de 302 titres à 298 titres, affirme la même source.

Mohamed Nait Youssef

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