Quand la fédération cautionne le hooliganisme!

Heureux qui comme les supporters de l’AS FAR. Leur équipe a été graciée en dépit des violences ayant entaché le classico de l’AS FAR vainqueur du Raja Casablanca (1-0), la semaine dernière, pour le compte d’une rencontre de la Botola disputée au complexe sportif de la capitale.

La commission d’Appel de la Fédération royale marocaine de football a fait la décision qui était attendue, celle  de réduire de quatre à un match à huis clos la sanction infligée à l’AS FAR. Cette fameuse commission a également décidé de réduire l’amende à 50.000 dirhams au lieu de 100.000 dirhams, suite aux violences produites à l’issue de ce match, notamment à la sortie du complexe Moulay Abdellah.

Les organisateurs et les services de l’ordre ont contribué à ces violences d’une manière indirecte puisqu’ils ont permis aux malfaiteurs et autres agresseurs glissés dans les rangs des supporters militaires d’être les premiers à prendre la sortie du terrain pour venir encercler et attaquer le public rajaoui par des jets de pierres et d’armes blanches…

Ce qui a causé plusieurs victimes, voire des morts au sein du public du Raja qui était pourtant le dernier à être autorisé à quitter le stade. Cela en plus des fumigènes et de corps étranges blessant même plusieurs éléments de la sûreté nationale et certains journalistes photographes… Sans compter les dégâts matériels notamment les véhicules publics et privés endommagés ici et là.

Tout cela sous les yeux de la police et de la justice qui n’ont rien dit sur les 13 personnes arrêtées suites à leur implication dans ces violences. Le rapport de la police a préféré garder le silence sur l’identité des agresseurs arrêtés ou du moins n’a pas donné plus de précision sur leur appartenance à l’AS FAR. Car les victimes ont été enregistrées au sein des supporters du Raja dont l’amende de 40.000 dirhams infligée par la fédération a été maintenue.

On peut dire donc que les criminels de ce classico sont récompensés si on ne veut pas dire innocentés par une fédération qui agit avec une politique de discrimination : deux poids, deux mesures. Fermer les yeux sur le hooliganisme au sein des supporters militaires qui restent à l’abri de toute sentence. Car ils sont récidivistes et à maintes reprises, chez eux à Rabat comme d’ailleurs dans plusieurs stades à l’échelon national.

On se rappelle, pour le moins, des violences du classico joué à Casablanca en 2012 et qui venait de coïncider avec le lancement du Tramway. Les gangsters militaires ont fêté ce patrimoine national en saccageant plusieurs wagons de ce Tramways qualifié de patrimoine national, lors de son inauguration. Les hooligans militaires qui avaient été arrêtés et jugés par des peines de prison ont été libérés par la suite…

Aujourd’hui, ces événements honteux et tragiques continuent. La justice n’arrive toujours pas à dire  son mot. La fédération, elle, ne fait même pas appliquer le code disciplinaire de ses lois contre les violences au sein et en dehors de nos stades. En une seule phrase, notre fédération cautionne tout simplement le hooliganisme. Ce qui est plus déshonorant et encore grave…

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