Coronavirus: l’inquiétude grandit dans le monde

Aucun cas de Covid-19 n’a été enregistré jusqu’à ce jour au Maroc, aussi bien parmi les 19 cas suspects ayant subi des analyses cette semaine que parmi les 168 étudiants marocains rapatriés de Wuhan en Chine, a rassuré, jeudi 27 février en fin d’après midi, le directeur de l’épidémiologie au ministère de la santé, Mohamed Youbi lors d’u point de presse.

Toutes les analyses de laboratoire effectuées sur les suspects de coronavirus signalés jusqu’à présent au Maroc, se sont donc révélées négatives, a-t-il dit, rappelant que depuis l’annonce faite par l’Organisation mondiale de la santé, selon laquelle la pandémie, sortie de Wuhan, constitue une urgence de santé publique de portée internationale, le Maroc a mis en œuvre un plan national, dont il dispose pour de pareilles situations.

C’est donc sur recommandation de l’OMS et conformément au règlement sanitaire international, qui compte 194 membres dont le Maroc, que le pays a pris les mesures nécessaires en renforçant le système de contrôle et de détection au niveau de toutes ses frontières, a-t-il expliqué.

Les contrôles sont effectués sans toutefois perturber l’entrée et la sortie des marchandises, selon lui.

Dès l’annonce de l’OMS, le Maroc a dû prendre les dispositions nécessaires pour être prêt à riposter, car quoi qu’on fasse il est difficile, voir impossible d’empêcher l’entrée du virus dans le pays, a-t-il estimé.

Mais ce qui compte dans ce cas c’est de détecter la présence du virus dans le pays le plus rapidement possible pour pouvoir prévenir sa propagation en prenant en charge le malade et en procédant à sa mise en quarantaine dans des structures sanitaires appropriées.

Tout est prévu dans le cadre d’une structure de coordination entre divers intervenants pour répondre à la crise sans oublier le devoir de tenir l’opinion publique informée, de la sensibiliser et de lui prodiguer les bons conseils pour prévenir la contagion.

La communication dans ce cas revêt une importance cruciale pour couper court à la fausse rumeur et à la désinformation dont les effets sont quelquefois plus dangereux que la maladie elle-même en aggravant davantage la crise et en semant la panique parmi les habitants.

Vigilance sans panique

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan, le ministère de la santé a défini un certain nombre de critères auxquels le personnel de la santé doit se conformer pour soumettre telle ou telle personne suspecte à des examens poussés, sachant que l’analyse de chaque cas coûte quelque 500 DH.

Au Maroc, deux laboratoires (un à Rabat, et un à Casablanca) assurent les analyses nécessaires, sachant que le pays a acquis les réactifs nécessaires au terme de la première semaine, aidé en cela par l’OMS.

En un mot, la situation épidémiologique est sous contrôle et le pays est en mesure de prendre en charge tous les éventuels cas déclarés, selon Youbi. Il ne faut pas céder à la psychose, mais il est toutefois nécessaire de rester vigilant.

Le système des contrôles aux frontières est généralisé à toutes les personnes en provenance de Chine, de Corée du sud, d’Italie (toute l’Italie) et d’Iran, a-t-il dit, sachant qu’environ 83.000 cas ont été enregistrés jusqu’à ce jour dans 44 pays au monde.

M’Barek Tafsi